Plus d’un an après, le président de l’union des forces démocratiques de Guinée, Mamadou Cellou Dalein Diallo revient sur les législatives et le référendum de mars 2020.
Chez nos confrères de Fim FM ce 22 avril 2021, le principal adversaire d’Alpha Condé a indiqué que l’opposition n’a pas boycotté les élections, elle a été exclue par Alpha Condé. Il explique cela par l’état du fichier électoral qui devait servir de base à ces élections.
« L’opposition politique n’a pas boycotté ces élections. L’opposition politique a été exclue par Alpha Condé, je vous explique comment.
Après la révision, la CENI a affiché la liste électorale avec huit millions trois cent milles électeurs affichés. C’était la liste officielle. Ce qui représentait 70% de la population guinéenne. Ce ratio est dans toute la région aux environs de 40%. Le ratio le plus élevé c’est au Sénégal avec 41%, en Côte d’Ivoire c’était 31%, nous même en 2010 c’était 39%. Donc il y avait trois millions d’électeurs problématiques qui avaient été déjà identifiés lors de l’audit du fichier qui avait été mené en 2018 par l’Union Européenne, la Francophonie et les Nations Unies. Nous nous sommes retrouvés… C’est l’UFR, l’UFDG, le PADES ou bien toute l’opposition politique qui détenait 45% des sièges dans l’assemblée sortante. On a dit d’exiger que le fichier soit assaini conformément aux recommandations pertinentes de l’audit. D’autant plus que par coïncidence trois millions d’électeurs ne s’étaient pas présentés qui étaient dans les fichiers et qui étaient effectivement ces problématiques. Nous avons donc décidé de suspendre notre participation pour exiger que le fichier soit assaini. Plus tard, d’abord le pouvoir a dit que c’est à prendre ou à laisser que le fichier est bon. L’OIF a dénoncé le fichier et l’organisation a été renvoyée. Alpha a fait venir la CEDEAO pour confirmer que le fichier est bon. Mais c’était tellement gros que la CEDEAO n’a pas pu confirmer le fichier. Elle a dit qu’il reste deux millions cinq cent milles (2.500.000) électeurs problématiques qui pourraient être des fictifs. Et Alpha apparait le 18 février à la télévision, il rappelle que la Guinée a toujours respecté l’Union Africaine et la CEDEAO comme c’est la CEDEAO qui le demande et compte tenu de l’attachement de notre pays à cette organisation sous-régionale à la création de laquelle on a participé, qu’il (PRAC) accepte de reporter de trois (3) semaines les élections pour éliminer les deux millions quatre cent quatre vingt quinze milles (2.495.000) électeurs fictifs. Par cet acte il donnait raison à l’opposition. Il a accepté l’assainissement, mais il dit toute suite à la conclusion qu’il est hors de question d’accepter l’opposition. Donc c’est une exclusion, on nous aurait donné le choix de participer ou pas. Parce qu’entre temps, il avait décidé de coupler le référendum aux élections législatives. À partir de cette décision qui a été rendue publique à la télévision par Alpha lui-même qui dit je reporte mais il est hors de question d’accepter l’opposition », a longuement expliqué Mamadou Cellou Dalein Diallo, Président de l’UFDG.
Mamadou Macka Diallo
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