C’est le message le plus entendu par des grandes oreilles du palais. Et seulement, vingt-quatre heures après la lettre qu’il a adressée depuis les quatre murs, et dans laquelle il a demandé ‘‘pardon’’ au président Alpha Condé, lettre devenue virale sur les réseaux sociaux, a porté fruit.
Boubacar Diallo dit ‘‘Grenade’’ et Mamady Condé alias Madic100frontières, deux opposants farouches au régime d’Alpha Condé, respectivement condamnés à dix ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de cinq ans et à un an de prison ferme, ont bénéficié d’une remise totale de peine le vendredi, 18 juin 2021. Ils étaient tous, au moment de leurs inculpations, militants de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), principal parti de l’opposition guinéenne.
Après quelque temps passé dans les geôles, Boubacar Diallo âgé d’une vingtaine d’année qui a purgé plus de trois ans, a d’ailleurs renoncé à son militantisme au sein de l’UFDG qui ne se serait pas occupé de lui pendant les moments difficiles.
C’est bien fait par Alpha Condé. Lui qui surprend toujours beaucoup de Guinéens dans plusieurs de ses décisions, a gagné largement en accordant cette grâce. C’est un bon début de dialogue même si aucune condition de participation majeure de l’UFDG n’est en vue.
Et si pour une question d’un dialogue politique inclusif, la justice s’embaumait en libérant Ousmane Gaoual et Cie ? Cela aurait aussi permis au pays d’être dans un nouvel élan appréciable. La prison est une branche de l’école de la vie où personne ne souhaite l’étudier de son gré. Hélas ! Mais pour ceux qui l’ont étudié, certains disent que c’est une bonne filière. Car en prison, on apprend beaucoup de choses.
Dans la vie, celui qui n’est pas colombophile ne connait pas la gentillesse de la tourterelle. C’est un week-end de vacarme dans la cité de Condé et Diallo.
Pour un dialogue bien inclusif, il est mieux qu’elle prenne part, l’UFDG, quoi qu’il en soit, doit être le noyau dudit dialogue pour décrisper cette crise politique. Tous les dialogues qui ont eu lieux, n’ont généralement pas porté fruit, leurs conclusions ont toutes été classées dans les tiroirs. Mais on nous apprend que « c’est au bout de la vieille corde qu’on tisse la nouvelle ». C’est pourquoi cet autre proverbe ferme le débat : « mieux vaut être optimiste et se tromper, que pessimiste et avoir raison. » Comme pour dire : il est mieux d’enfreindre la loi pour sauver le peuple que de la respecter et engouffrer ce peuple.