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Les enseignants contractuels menacent : « Nous allons empêcher l’ouverture des classes si… »

Prévue le 03 octobre prochain, la rentrée des classes risque d’être sérieusement perturbée. Les enseignants contractuels de Guinée menacent d’empêcher la reprise des cours si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Ils ont manifesté ce lundi, 18 septembre 2023, dans plusieurs villes du pays pour réclamer le paiement de 9 mois d’arriérés de salaire et de 12 mois d’arriérés de primes d’incitation que leur doit l’État guinéen.

En plus de cette question financière qui fait l’unanimité au sein de la coordination nationale des enseignants contractuels de Guinée, la majorité d’entre eux rejette aussi le concours de recrutement annoncé par le gouvernement et exige leur intégration sans condition à la Fonction publique. C’est le cas notamment de ceux de N’Zérékoré, qui ont manifesté ce lundi devant la direction préfectorale de l’éducation et la mairie de la ville.

« Après la DPE, nous sommes venus à la commune, parce que c’est le maire qui a signé nos contrats. Nous exigeons que nos arriérés de salaire soient payés, plus nos primes. Si ce n’est pas fait, nous allons empêcher l’ouverture des classes. On nous a trop promis mais il n’y a jamais eu gain de cause. Le ministre Mory Condé et les deux autres en charge de l’Enseignement pré-universitaire et de la Fonction publique ont envoyé plusieurs missions sur le terrain, mais il n’y a eu aucune suite favorable.

C’est pourquoi nous scandons des slogans hostiles à ces ministres qui nous ont tous déçus. Et nous n’allons jamais accepter de faire un concours pour accéder à la Fonction publique après plus de 10 ans passés en train de servir l’État. Nous exigeons notre engagement sans condition à la Fonction publique. Et si ces points ne sont pas satisfaits, il n’y aura pas d’ouverture des classes », a assuré Moriba Doualamou, le coordinateur régional des enseignants contractuels de N’Zérékoré, dont les propos sont rapportés par Mediaguinee.

Alpha Diallo

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