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Les Guinéens abordent une semaine qui détermine leur avenir

Tous les regards sont tournés vers la Cour constitutionnelle. La Commission électorale nationale indépendante (CENI), lui a transféré les résultats provisoires de l’élection du 18 octobre, donnant Alpha Condé gagnant de dès le premier tour avec plus de 59%. Dix autres candidats dont le principal opposant, Cellou Dalein Diallo, ont formé un collectif et décidé de déposer chacun un recours auprès de cette institution.  Ce lundi, 02 novembre 2020, le délai de huit jours accordé aux candidats devrait arriver à terme. La cour aura 72 heures et devrait donc donner les résultats définitifs au plus tard vendredi.

Malgré toutes les imperfections relevées par les dix candidats réunis en collectif, beaucoup s’attendent déjà à ce que la Cour dont le président doit sa promotion à une manœuvre qui a destitué son prédécesseur opposé au projet de troisième mandat d’Alpha Condé, valide la victoire du candidat du RPG Arc-en-ciel. L’UFDG a déjà appelé ses militants à investir les rues dès mardi pour reprendre la protestation contre ce que le parti de Dalein et ses soutiens qualifient d’holdup électoral en cours.

Le procureur général de Conakry annonce l’ouverture cette semaine d’une série de procès de personnes arrêtées lors des violences survenues après le scrutin. Une vingtaine de corps de personnes tuées lors de ces violences pourraient être restitués aux familles respectives cette semaine. C’est aussi une semaine test non seulement pour la nouvelle Unité spéciale de protection et d’intervention (USPI) de la police, mais aussi pour l’armée, la gendarmerie et la presse. Beaucoup de familles ont profité de la trêve annoncée par le leader de l’UFDG pour acheter des denrées de première nécessité.

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Que va-t-il se passer ? La Cour constitutionnelle produira-t-elle le miracle en invalidant le scrutin loin d’être parfait ? L’appel à la manifestation de Dalein sera-t-il suivi par ses partisans après les nombreux cas de mort enregistrés lors des premières violences post-électorales ? Les forces de l’ordre réussiront-elles, en cas de manifestation, à rétablir l’ordre sans mort ? Rendez-vous en fin de semaine pour répondre à ces nombreuses questions.

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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)

622 10 43 78

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