Libération d’Alpha Condé: Aliou Bah (MODEL) n’est pas d’accord avec la démarche de la CEDEAO

Parmi les exigences renouvelées de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) lors de son dernier sommet extraordinaire sur les transitions au Mali et en Guinée, figure la “libération immédiate et sans condition de l’ancien président Alpha Condé”. Pour Aliou Bah, président du mouvement démocratique libéral (MODEL), “Alpha et ses collaborateurs doivent répondre de leur gestion”.

“Moi je ne serai pas d’accord avec celui qui souhaite qu’un ancien président de la République soit libéré et qu’on le laisse partir. Il est Guinéen, il a gouverné la Guinée. Au nom du principe de redevabilité pour lequel il s’est engagé à gérer le pays, bien entendu, il a l’obligation de rendre des comptes à tous les niveaux. Et ça mérite sanction que ça soit dans le sens positif ou dans le sens négatif. Alpha Condé est un Guinéen comme nous. Aujourd’hui, il faut clarifier son statut judiciaire”, a martelé Aliou Bah président du MODEL chez nos confrères de Fim FM.
Le leader politique propose donc  à la junte de faire comprendre à la CEDEAO que le cas Alpha Condé se “traitera en Guinée”. C’est de dire que le cas Alpha Condé se traitera en Guinée. Nous sommes en train de mettre en place le dispositif nécessaire qui pourra éventuellement l’inculper et bien entendu tous ses droits seront respectés. C’est un ancien président, ça ne fait pas de lui un extra-terrestre. (…) Mais l’erreur à ne pas faire serait de le garder et de rester silencieux. 
 
Aujourd’hui le gouvernement est mis en place. Il y a une Dame qui est au ministère de la justice. J’espère qu’elle aura dans son agenda mais ça doit être un peu urgent, qu’on puisse l’inculper ne serait-ce que lui mettre en résidence surveillée. Que le monde entier sache désormais qu’il est situé sur son sort judiciaire. Il attend un procès, il attend un avocat que son honneur et sa dignité soient respectés.
 
Il n’y a aucun règlement de compte qui soit nécessaire à ce niveau. Mais Alpha Condé et ses collaborateurs doivent répondre de leur gestion, des crimes commis sous son régime. Que ça soit les crimes financiers, que ça soit les crimes de sang. Ça, c’est notre position”, a-t-il indiqué.
 
Parlant de la façon dont certains anciens dignitaires sont délogés de leurs résidences, Aliou Bah n’a pas manquer d’inviter également les nouvelles autorités à utiliser les moyens légaux.
 
Mamadou Macka Diallo
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