Une trentaine de travailleurs de la société de transport Albayrak interpellée suite à une grève appelée par leur syndicat pour réclamer une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, devrait être situé sur leur sort le 6 septembre dernier au tribunal de première instance de Mafanco. Ce verdict ne sera malheureusement jamais rendu puisque le 5 septembre 2021, le comité national de rassemblement pour le développement (CNRD) a renversé le professeur Alpha Condé.
Ironie du sort. Parmi les détenus libérés après la prise du pouvoir par le CNRD dirigé par Colonel Mamady Doumbouya figurent ces grévistes d’Albayrack transport. « Ils ont tous été libérés le lendemain du coup d’État. Depuis le 7 septembre 2021 après donc le Coup d’État » , a confié ce mardi 5 octobre 2021, à notre rédaction, leur responsable syndical, Mariam Fofana.
Pour rappel, la procureure, Joséphine avait abandonné la charges de « destruction de biens » contre certains prévenus. Il s’agit de Mory Bangoura, Djenabou Diallo, Hamidou Camara, Fodé Toué, Mohamed Aissata Condé, Abdoulaye Kouyaté, Laye Nongo Mansaré, Alia Kemoko Soumah, Amara Keita, Facely Traoré, Alseny camara, Bountouraby Camara, Lansana Condé et Abdoulaye Cissé.
Par contre, elle a retenu les faits de « participation délicieuse à un attroupement » contre eux. C’est pourquoi ceux-ci, contre ceux-ci, elle a requis six (6) mois de prison et le paiement de 500 mille francs guinéens.
Quant à Abou Sangaré à qui il est reproché le fait de « participation délicieuse à un attroupement et destruction des biens », une peine d’un an de prison et le paiement d’une amende de deux (2) millions de francs guinéens a été requise à son encontre.
La procureure avait aussi requis la relaxe pour quatre autres accusés pour délits non constitués.
Mamadou KOUYATÉ