Le mardi dernier, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a levé la suspension de la Guinée. Pour rappel, cette suspension avait été prononcée après le coup d’État du 5 septembre 2021, opéré par le CNRD sous la direction du général Mamadi Doumbouya. L’ancien parti au pouvoir, dirigé par Alpha Condé, qui a été renversé lors de ce putsch, a salué la décision des dirigeants de l’OIF tout en soulignant certaines incohérences dans les arguments avancés. Marc Yombouno, membre du bureau politique du RPG, considère cette décision comme salutaire, bien qu’il estime que les sanctions n’ont eu aucun effet sur les dirigeants. Selon l’ancien ministre du Commerce, affirmer que la transition est en bonne marche ne tient pas.
« C’est une très bonne chose, le RPG apprécie parce que les dirigeants n’en souffraient pas. Aujourd’hui est-ce qu’il y a des sanctions sur la Guinée. Avant, quand il y’avait coup d’Etat, les sanctions commençaient par l’interdiction de voyage des décideurs. Mais depuis le 05 septembre, ils voyagent tous, on les déroule de tapis rouges. Donc, c’est très bien qu’il y ait cette levée. Certainement, il y’a des projets dont la population va bénéficier. Mais le problème, l’indicateur de bonne marche de la transition qu’ils ont souligné ne tient pas. Ils ont levé à travers d’autres relations, d’autres intérêts et c’est bon pour la Guinée. Mais ce que nous vous disons, ne comprenez pas cela comme une pâte blanche pour dire que c’est fini, la communauté internationale est avec nous. La Guinée est atypique, c’est un pays à part. C’est que la population voudra c’est ce que Dieu appuiera et c’est ce que nous souhaitons », a laissé entendre Marc Yombouno en marge de l’assemblée générale du RPG arc-en-ciel le samedi dernier.
Pour lui, le parti reste camper sur sa position par rapport au retour l’ordre démocratique en fin décembre prochain.
« Une fois encore, le RPG arc-en-ciel reste focus sur le retour à l’ordre constitutionnel le 31 décembre 2024. Il n’est jamais tard de faire de très bonnes choses. Même en un mois, on peut faire de bonnes choses pour le retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il rappelé.
Mamadou Macka Diallo
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