En Guinée, cette année, les examens nationaux étaient prévus pour le mois d’août, selon le calendrier élaboré par le MENA (ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation). À un mois de cette date, le chef de l’Etat demande à ce que les examens nationaux soient ramenés au mois de juillet. Le secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), Aboubacar Soumah, que nous avons joint au téléphone ce mercredi, 30 juin 2021, a dénoncé cette démarche. Même si dans une récente sortie médiatique, le porte-parole du MENA a souligné qu’il est possible d’organiser ces examens en juillet.
« Pédagogiquement, ils ont essayé quand même de précipiter, parce que les enfants n’étaient pas prêts pour les compositions en ce moment-là. Dès que le président a donné les instructions, il fallait que le ministre qui a été nommé en tant que technicien, c’est à lui de voir si toutefois tous les programmes sont bouclés c’est en ce moment-là qu’il faut n’est-pas, organiser les examens. Mais faudrait-il aussi tenir compte n’est-pas, d’un certain temps qu’il faut donner aux élèves pour se préparer. Donc, ce qui n’est pas le cas cette fois-ci puisque dès qu’on a donné les instructions, je ne sais même pas si toutes les dispositions d’observation ou en tout cas de suivi des programmes ont été prises. Puisqu’il faut que de Conakry à Yomou que le MENA soit en mesure de déterminer le niveau d’avancement des programmes. Mais il faudrait que si le niveau d’avancement des programmes a atteint le seuil qu’il faut pour l’organisation des examens, je crois qu’on peut organiser les examens. Mais pas aussi de façon brusque comme ça, comme ils l’ont décidé. Hier ils ont tenu une réunion ici au niveau de Conakry pour donner aux enfants immédiatement les compositions aujourd’hui sans qu’ils ne soient préparés. Donc, les enfants aujourd’hui ont débuté les compositions dans les établissements scolaires sans aucune préparation, une manière pour se débarrasser des enfants. On dirait que les enfants aujourd’hui sont devenus encombrants. Ce que nous en tout cas nous ne parvenons pas à comprendre. Quelle est la raison qui fait qu’on bouscule maintenant aujourd’hui l’éducation pour organiser ces examens nationaux ? On ne sait pas qu’est-ce qui est derrière ça là ? Mais on ne comprend pas. Puisque les enfants aujourd’hui sont en classe en train de composer, c’est une composition surprise. Ce n’est pas pédagogique, nous ne trouvons pas ça normal. Mais qu’à cela ne tienne, comme ils sont responsables de l’éducation, nous aussi en tant qu’acteurs, en tant que partenaires nous ne feront que dénoncer ce qui ne va pas. Çà, nous ne sommes pas d’avis qu’on organise les compositions de façon brusque maintenant-là, c’est pédagogiquement inacceptable », a martelé Aboubacar Soumah secrétaire général du SLECG.
En outre, Aboubacar Soumah a rappelé qu’avec l’organisation brusque des compositions et examens nationaux sans que les encadreurs et les élèves ne soient bien préparés, les résultats ne seront pas satisfaisants.
Sauf changement de calendrier, ce jeudi, les candidats aux examens nationaux seront situés sur la date de ces examens.
Mamadou Macka Diallo
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