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Lutte contre la corruption : l’association des jeunes avocats de guinée s’engage pour son éradication

L’Association des Jeunes Avocats de Guinée (AJAG) a lancé ce mercredi 24 juillet 2024 à Conakry, la première édition de la semaine du jeune avocat, axée sur le thème : « Corruption en milieu judiciaire » . Cet événement, qui s’étendra sur trois jours, du 24 au 26 juillet, vise à sensibiliser et à former les professionnels du droit sur les défis de la corruption et à discuter des stratégies pour la combattre.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le premier président de la Cour d’appel de Conakry, en présence du bâtonnier de l’Ordre des avocats de Guinée et du président de l’Association des jeunes avocats de Côte d’Ivoire.

Maître Elhadj Madiou Barry, avocat au barreau de Guinée et président de l’AJAG, a souligné l’importance de cette rencontre, affirmant : « L’objectif est d’échanger sur le sujet, de produire un rapport basé sur les réflexions présentées, et de renforcer la qualité de la justice à travers une formation continue des avocats . » Il a ajouté que les discussions aboutiraient à la création d’un document de référence destiné aux autorités compétentes, dans l’espoir de contribuer à la lutte contre la corruption.

Maître Madiou Barry a vivement évoqué la corruption, la qualifiant de frein à la justice et à l’équité : « La corruption freine l’émancipation de l’esprit et entretient l’injustice et les inégalités. Elle cause des retards dans le traitement des dossiers et compromet la bonne administration de la justice. »

Invité par ses confrères guinéens, Maître Boto Léon Paul, président des jeunes avocats de Côte d’Ivoire, a partagé son expérience et ses perspectives sur l’utilisation des nouvelles technologies pour lutter contre la corruption.

« La corruption n’est pas seulement un problème de la Guinée, mais un défi commun à tous les États d’Afrique. Nous avons observé au Rwanda une réduction de la corruption judiciaire de 80% grâce à une plateforme technologique. Promouvoir de telles innovations pourrait être un outil puissant pour les barreaux africains », a-t-il déclaré. Il a mis en garde contre les dangers que représente la corruption pour la profession d’avocat et pour la justice elle-même, soulignant la nécessité d’agir pour maintenir la confiance dans le système judiciaire.

Cet événement marque une étape importante dans les efforts de l’AJAG pour promouvoir une justice transparente et équitable en Guinée et au-delà.

 Aboubacar Gomba Camara 622424187

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