Lutte contre la migration irrégulière : des migrants de retour, à l’école du Graffiti

Dans le cadre du festival Lassiry Graffiti, organisé du 15 au 25 décembre par la structure Guinée chalenge, avec le soutien financier de OIM Guinée, cinq volontaires du projet Migrants as Messengers (MaM) ont été sélectionnés. À travers cette activité, ces volontaires, tous des migrants de retour, entendent faire de l’art, en particulier l’art de rue, un canal d’expression de leur expérience migratoire et un outil de lutte contre la migration irrégulière. C’est dans ce sens que ces jeunes ont présenté hier mardi, leur travail au terrain de Nongo.

Ce métier qui était très peu connu et qui regroupe plusieurs formes d’art, renferme pleinement des atouts pour la population. De par le graffiti, des citoyens sont sensibilisés, éduqués grâce à des images parlantes. C’est pourquoi, Omar Chimère Diao formateur graffeur, parle de l’importance de ce métier dans la société guinéenne. «On s’est dit qu’on va former beaucoup de gens, car beaucoup de gens ne connaissent pas le graffiti. L’importance de ces dessins c’est d’inciter la population à faire la paix et que la Guinée nous appartient tous. L’idée c’est de faire des illustrations en graffiti, représenter des gens qui sont en train de faire la paix. On a fait l’image de la femme qui symbolise la paix car même le nom de la Guinée c’est une femme. J’ai été très surpris pace que j’ai vu que ses jeunes, ils aiment ce qu’on est en train de faire et cela va leur donner des sources de revenu. Le graffiti regroupe toutes les formes d’art, la calligraphie, portrait, l’abstrait, je peux dire, c’est la forme d’art la plus complète qu’on n’a jamais eu dans l’histoire. Nous c’est pour les aider à se réintégrer dans la société, à avoir des métiers», a expliqué Omar Diao, formateur.

Amadou Tidiane Doumbouya, un des apprenants, s’est réjoui de cette initiative. «J’ai appris beaucoup de choses. Je n’avais jamais découvert ce métier de graffiti mais à travers cette opportunité offerte par l’OIM, j’ai appris comment mélanger la peinture pour obtenir les couleurs et les différents types d’écritures au niveau de graffiti. Je n’avais jamais rêvé d’être graffeur et maintenant après avoir suivi cette formation de qualité, je veux être graffeur », a-t-il promis.

M’baye Aissatou Fall administrateur de Guinée Chalenge, initiateur du fesstival ‘‘Assiri Graffiti’’ qui est à sa troisième édition, évoque les raisons de cette formation. «On essaye de parler de tout ce qui se passe autour de nous. C’est de faire participer la communauté dans leur regroupement personnel et des regroupements communautaires également en les engageant dans la propreté, mais nous on passe par les dessins pour faire passer les messages. On a choisi ici parce que c’est un quartier très populaire et ce terrain reçoit des centaines de viseurs par jour, car le matin, la journée et le soir les gens viennent là.» Souligne-t-il.

Ce festival est la suite d’une formation de 5 jours dont ont bénéficié les volontaires MaM du 9 au 13 décembre à Conakry.

Souleymane Bah pour Guinee114.com

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