La migration irrégulière est devenue une problématique mondiale avec des conséquences catastrophiques en termes de vies humaines. La République de Guinée figure parmi les pays à fort taux de départ de migrants irréguliers dont les principaux candidats sont des jeunes.
Pour endiguer ce phénomène, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) Guinée a bénéficié d’un financement du secrétariat général d’État aux Migrations (SEM) pour le projet « Appui à l’auto-emploi de 200 jeunes vulnérables économiques sans emploi de Conakry et des localités périphériques de Dubréka et Coyah. Ce projet a pour objectif de venir en aide aux jeunes vulnérables sans emploi pour les soutenir socio-économiquement. C’est dans ce cadre que l’institution onusienne a lancé ce mercredi une formation de trois jours sur la gestion axée sur les résultats pour 49 jeunes et femmes venus de la société civile et des structures gouvernementales.
Selon les organisateurs, cette formation s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs qui œuvrent pour la promotion de l’auto-emploi des jeunes dans les zones d’intervention du projet. Elle permettra également à ces acteurs de mieux assurer le suivi et la pérennisation des différentes AGR financées par le projet. L’objectif général du projet sera d’accroître l’appropriation par les acteurs (gouvernementaux, OSC et secteur privé) du processus d’accompagnement ainsi que renforcer les mécanismes de coordination entre les principaux acteurs de terrain sur la problématique de l’auto-emploi des jeunes. L’activité vise aussi à contribuer au renforcement des capacités des acteurs des services gouvernementaux et non gouvernementaux de promotion d’emplois jeunes sur la conception, gestion, mise en œuvre de projets de développement local/communautaires et en suivi et évaluation, faciliter et garantir le suivi de proximité des AGR financées par le projet, outiller les membres des comités de suivi de proximité en gestion de projets communautaires/local et en suivi et évaluation pour une meilleure coordination. « (…) à travers ce projet, l’OIM et ses partenaires œuvrent aux côtés du gouvernement pour lutter contre le phénomène de migration irrégulière et en particulier, celle des jeunes et des femmes; ces derniers constituant non seulement la part active de la dynamique sociale, mais aussi de potentiels candidats à une migration irrégulière dangereuse et vouée à l’échec », a souligné Maximilian Diaz, program manager de l’OIM.
Au nom du gouvernement, Alseiny Sylla représentant du ministère de l’action sociale a remercié le partenaire technique et financier pour l’initiative. « C’est une des batailles du gouvernement pour amener les jeunes et les femmes à l’auto-emploi dans l’initiative de création de leurs propres entreprises. La migration irrégulière est l’une des batailles du gouvernement pour dire que les jeunes et les femmes qui représentent une frange aussi importante de la population de pouvoir s’autonomiser, de pouvoir entreprendre des activités génératrices de revenus dans un cadre logique défini par une stratégie nationale. À cet effet, chaque jeune et femme doit pouvoir prendre conscience de pouvoir s’orienter dans une activité génératrice de revenu qui va booster ses talents et ses compétences », a-t-il indiqué.
Diop Ramatoulaye
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