La cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) entre dans le combat contre la prolifération des médicaments contrefaits et la vente illicite de ces produits. Invité dans l’émission Espace Expression le mercredi 13 juillet, le procureur spécial près de cette cour a expliqué ce qui a prévalu l’implication de la CRIEF et la compétence ‘’exclusive’’ de cet appareil judiciaire dans cette lutte.
Tout d’abord, Aly Touré dit être parfaitement conscient des préalables et laisse entendre que son parquet est en harmonie avec le ministère de la santé pour « palier à cet état de fait ».
« Vous savez autant que moi, la manipulation des produits pharmaceutiques par des personnes qui ne sont pas habilitées, la gestion des cliniques clandestines constituent des atteintes graves et massives à la santé publique et donc entre dans les compétences de la CRIEF. Ce qui a prévalu l’implication de la CRIEF dans la lutte contre la prolifération d’abord des produits pharmaceutiques contrefaits et la vente illicite de ces produits pharmaceutiques.
Comme je vous ai dit c’est une lutte qu’on a engagé et je vous assure qu’on va aller jusqu’au bout parce que c’est un phonème qui est très dangereux.
À l’entame de ces différentes actions, nous avons convoqué une réunion générale avec tous les acteurs impliqués dans ce processus. Notamment les techniciens du ministère de la santé, l’inspection générale des services de santé, la direction nationale de la pharmacie, le laboratoire national de contrôle de qualité des médicaments, le syndicat des pharmaciens, l’ordre des pharmaciens, les officiers de police judiciaire qui enquêtent dans ce sens et le parquet spécial. On a tenu deux réunions successives au cours desquelles nous avons défini la stratégie de lutte qu’on doit mener. Nous avons donc impliqué les acteurs, les techniciens de la santé justement par rapport au volet ravitaillement des populations à l’intérieur du pays. C’est vrai qu’on a pas beaucoup de pharmacies à l’intérieur du pays mais il est évident que dans chaque préfecture et dans chaque sous préfecture au moins il y a un centre de santé. Donc il a été dit au ministère de la santé de prendre sa responsabilité et la pharmacie centrale de Guinée pour que les centres de santé qui sont dans ces localités puissent recevoir des médicaments que la population doit utiliser. L’importance pour nous ici, ce que nous expulsions des rangs des pharmaciens toute personne qui n’est pas habilitée à manipuler ces produits pharmaceutiques.
Donc nous sommes parfaitement conscients des préalables qu’il faut. Nous sommes en discussion et en harmonie avec le ministère de la santé pour palier à cet état de fait », a expliqué Aly Touré, procureur spécial près la CRIEF.
Aly Touré a aussi dit qu’ils sont en train de travailler sur 240 conteneurs saisis au port autonome de Conakry contenants des produits pharmaceutiques soit contrefaits, soit des personnes qui ont importé ces produits mais qui n’en ont pas l’autorisation ou carrément c’est des produits impropres à la consommation.
Mamadou Macka Diallo
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