Le1er décembre de chaque année est la journée internationale de lutte contre le VIH/SIDA. En prélude à cette journée, l’organisation humanitaire médicale internationale, Medecins Sans Frontières (MSF) a rencontré la presse le mardi 30 novembre 2021 à Conakry.
Cette année, le thème retenu par la communauté internationale c’est « Mettre fin aux inégalités, mettre fin au SIDA, mettre fin aux pandémies ».
Se faire dépister est avant tout, un droit. Connaître son statut sérologique, c’est aussi gratuit et rapide. C’est dans cette logique que le chef de mission de MSF Belgique en Guinée rappelle pourquoi il est important de se faire dépister vite.
« Un dépistage tôt dans la vie peu amener chaque patient à vivre normalement avec le VIH. Il y a beaucoup d’efforts qui sont faits sur le dépistage mais il reste encore pas mal à faire. Donc nous appelons chaque Guinéen à venir se faire dépister dans les centres de santé pour connaître son statut. On peut suivre son statut, quand celui-ci est identifié, et on peut suivre son traitement facilement toute sa vie, en menant une vie normale », a expliqué ce responsable de MSF.
« Si quelqu’un ne se fait pas dépister tôt, son traitement va être très tardif. Donc on va rencontrer des complications parce que le système humanitaire contre les maladies réduits. Le dépistage tôt peut permettre de réduire le problème de santé adjacent au VIH », a ajouté David Thérond.
Présent à cette conférence, Guilavogui Foromo a aussi souligné l’importance du dépistage précoce. « Cette année nous allons mettre beaucoup de focus sur le dépistage précoce, parce qu’il faut nécessairement que les patients arrivent dans les soins, quand ils développent encore des maladies opportunistes et en ce moment on a la chance de gérer leurs situations. Quand on se connaît tôt, on peut se gérer mieux, on peut se planifier et on peut vivre avec au tant de fois que nous voudrions », a indiqué ce responsable de l’Unité Prise en Charge au Programme National de Lutte contre le sida et les hépatites en Guinée.
A suite de son témoignage, Baldé Kadiatou Bodjé, vice-présidente du réseau guinéen des associations des personnes infectées et affectées par le VIH en Guinée (Rard+), a lancé une invite.
« En connaissant son statut très tôt ça permet de prendre de l’avance sur la maladie. Si tu es séropositif tu peux être sous traitement et ne pas contaminer les autres et ne pas développer la maladie sida. Mais si tu es Séro-ignorant, tu vas développer la maladie et tu vas contaminé la communauté donc tu vas propager la maladie.
La stigmatisation c’est le frein de la lutte contre le VIH, c’est ce qui tue les personnes vivant avec le VIH. Et c’est ce qui les empêche aussi non seulement de prendre leur traitement normal et de vivre positivement avec leur maladie. Le VIH est une maladie chronique qu’on peut vivre avec le traitement, si tu te fait dépister à temps.
Le premier remède du VIH, c’est le dépistage. Quand tu fais ton dépistage, tu connais ton statut, tu peux vivre mieux et prévenir la maladie. Donc amenons la maladie à l’hôpital pour ne pas qu’elle nous amène », a-t-elle lancé.
Les professionnels de la santé rassurent que c’est avec confidentialité que les résultats des dépistages vont être donnés. C’est l’importance des 5 (Consentement, confidentialité, conseil, résultats correct et connexion).
Des sensibilisations allant dans ce sens de dépistage sont prévues à Boké et à Sangarédi dans les prochaines semaines.
Souleymane Bah pour Guinee114.com
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