Lutte contre les détournements: le cas Mandian Sidibé, une bonne raison de douter…

Le ministre des Infrastructures, Yaya Sow, démis de ses fonctions pour une procédure judiciaire ouverte contre lui suite à des soupçons de coruption, le directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) poursuivi, démis de ses fonctions et jugé suite à des accusations de détournement. Des actions et tant d’autres qui semblent démontrer un engagement du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya à sévir contre le détournement des derniers publics et autres formes de mal gouvernance. Mais des faits dont la sincérité soufre d’un paradoxe traduit par le fait que le bâton du président de la transition parait sélectif.

Chaque fois que les guinéens voient la tête de Mandian Sidibé, toujours directeur général de l’Office guinéen de publicité (OGP), ce sentiment de rigueur sélective du colonel Mamadi Doumbouya leur revient naturellement. L’ancien journaliste a été cité dans plusieurs affaires de présumées malversations financières à la tête de cette régie financière, sans jamais être suspendu de ses fonctions ou limogé. Jamais.

Quel lien aurait Mandian Sidibé avec le président de la transition ? Qui pourrait être son parrain dans l’entourage du colonel Mamadi Doumbouya ? Qu’est-ce qui le protègerait autant pour que certains soient sanctionnés après de simples soupçons et que lui, malgré tout ce qui a été dit sur sa gestion, ne soit jamais sanctionné par aucune autorité : ni le ministère de l’information ni le Conseil d’administration ni la primature, encore moins la présidence de la transition ?

En attendant des réponses, le cas de Mandian Sidibé reste un réel motif de doute sur la sincérité des discours de moralisation de la gestion des deniers publics.

Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)

622 10 43 78

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