En marge d’une conférence-débat tenue ce samedi 24 avril 2021, dans une université de la place, l’adjudant-chef Teliano Bernard, commandant de la brigade spéciale pour la protection des personnes vulnérables (BSPPV), s’est prêté aux questions des journalistes.
Dans son intervention, l’exposant du thème sur les « VBG et enquête préliminaire par les OPJ », a déploré le mutisme des couches les plus touchées par ces formes de violence. Et comme moyen d’endiguer ce fléau, il les inviter à briser ce silence.
« Aujourd’hui les couches les plus atteintes par ces formes de violence, ce sont les femmes. Donc c’est d’interpeller les femmes d’oser dénoncer parce que quel que soit la volonté qu’on aura contre ces formes de violences, tant que les victimes n’acceptent pas de dénoncer, je crois on va continuer à tourner en rond. Il faut que les gens comprennent que ces formes de violences peuvent tuer. Donc, il faut oser dénoncer pour qu’on puisse changer la donne.
Chez nous en matière de lutte contre le genre, tant qu’il n’y a pas de plainte, l’officier de police judiciaire ne peut s’auto saisir. Ce n’est pas comme les autres infractions où à partir du moment où elle est commise sans qu’il y ait plainte, on peut agir », a dit ce sous-officier de la police.
Et d’ajouter : « Les formes sont diverses. Elles peuvent être physiques, sexuelles, économiques et elles peuvent être sociologiques. Donc ces formes sont pratiquées, chaque seconde qui passe, il y a une femme, il y a un homme qui est victime d’une forme de violence. Alors c’est pour dire que c’est maintenant ou jamais pour qu’on se réveille et sensibilise ».
Pour sa part, Roland Tandi Camara s’est réjoui de sa participation à cette rencontre. « J’ai beaucoup appris comment se constituer en équipe pour défendre les droits des enfants. Donc se constituer en équipe c’est de donner la force et la voie aux ONG de pourvoir défendre ceux qui sont condamnés injustement ou accusés, », a-t-il affirmé.
Souleymane Bah pour Guinee114.com