A travers une déclaration rendue publique mardi soir à la télévision nationale, les autorités administratives ont décidé de la fermeture avec effet immédiat des nouvelles mines d’or découvertes à Gaoual. Invité chez nos confrères de Kora Fm ce mercredi 09 Juin 2021, le gouverneur de la région administrative de Labé, Madifing Diané, est revenu sur cette décision de fermeture de ces nouvelles mines d’or de Gaoual, annoncée par lui la veille. Il a surtout expliqué pourquoi c’est lui qui a annoncé la mesure alors que Gaoual relève de la région administrative de Boké.
«Les gens pensent que je me suis auto-approprié de la situation. C’est parce qu’ils ne connaissent pas la structure administrative dans sa globalité. Gaoual, du point de vue découpage administratif, relève de la région administrative de Boké. Mais du point de vue défense et sécurité, de cette localité jusqu’à Koundara, est sous l’autorité du commandement de la zone militaire du camp Elhadj Oumar Tall. Et je tiens aussi à vous préciser que ce n’est pas de façon unilatérale. C’est en rapport avec nos collègues administrateurs et élus locaux de la région de Boké et de Labé de façon concertée à la suite d’une évaluation qui a été faite sur les lieux. La solution était de prendre la décision de fermer en parfaite harmonie avec les différentes hiérarchies», a-t-il mentionné.
Revenant sur les raisons de cette fermeture alors que de milliers de personnes étaient sur place, d’autres en route, le gouverneur mentionne que «Gaoual n’est pas un site reconnu comme un site aurifère dans la législation minière guinéenne».
«Mais la réalité est que c’est de façon insolite, on dit qu’on a découvert de l’or dans cette localité. Et une population de moins de mille personnes qui se voit envahir par de milliers de personnes, il est évident que les conséquences peuvent être désastreuses du point de vue sécurité, du point de vue social. Voilà que la capacité d’accueil est presque inexistante, ses conditions de vie sont difficiles. Il manquait déjà de vivres même à Labé ici, le pain s’est vendu au courant des quatre derniers jours de huit à neuf mille francs guinéens la miche. Le sachet d’eau se vendait jusqu’à deux mille francs guinéens. Et les gens étaient à cours même de nourritures à Labé à plus forte raison dans cette petite localité de moins de mille personnes qui se voit envahir par de milliers de personnes. La situation, elle est d’abord beaucoup plus sécuritaire qu’économique », a expliqué Madifing Diané.
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Djély Mamadou Kouyaté
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