Maison centrale de Conakry: la mort d’un “prisonnier politique” crée la polémique

Elhadj Ibrahima Sow, environ 68 ans, fait partie de ces nombreux citoyens arrêtés en marge des violences post-électorales en Guinée et mis en prison en attendant leur procès. Malgré la version officielle livrée peu tardivement, une vive polémique sur le décès lundi du sexagénaire alors qu’il était en situation de détention, enfle encore dans la cité.

Selon la version la plus rependue, soutenue par la famille, le défunt est mort suite à des tortures subies en prison. Une situation bien embarrassante pour le ministère de la Justice, tutelle de l’administration pénitentiaire. Et, en lieu et place du ministre Mory Doumbouya, qui avait promis de mettre fin aux pratiques de torture et autre traitements subis par les personnes en détention, c’est le responsable de la communication du département qui a affronté l’opinion.

Selon Sékou Keita, “le vieux Elhadj Ibrahima est certes décédé, nous le regrettons, mais il est décédé des suites de diabète à l’hôpital Ignace Deen à 22h. Il n’a subi aucun traitement qu’on peut qualifier de dégradant”. 

Cette sortie du monsieur communication du ministère de la Justice chez nos confrères d’Africaguinee et ailleurs ne semble pas suffire puisque des internautes restent catégoriques dans leurs publications, déplorant la mort d’Elhadj Ibrahima Sow, des suites de tortures.

Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)

622 10 43 78

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