Au terme des 72 heures de garde à vue à la Direction de la police judiciaire (DPJ) , sans compter le week-end, Ousmane Gaoual Diallo, Abdoulaye Bah et Étienne Soropogui seront déférés au tribunal de Dixinn ce lundi 16 novembre 2020, selon Maitre Alseny Aïssata Diallo un des avocats de la défense. Et cela, après avoir été entendus par les enquêteurs sur les faits qui leur sont reprochés par le procureur de la République près du tribunal de Dixinn.
« Actuellement, je suis à la DPJ. Je viens juste de prendre contact avec Ousmane Gaoual Diallo et les autres Étienne Soropogui, Abdoulaye Bah et Cellou Baldé sont dans les différents bureaux hermétiquement fermés un policier avec un PMAK (arme) à la porte. Pas d’accès et on me dit qu’on va les déférer aujourd’hui. Peut-être ils vont nous accepter l’accès à nos clients aujourd’hui mais avant hier et hier quand on était venu, ils ont refusé l’accès à nos clients. On n’a pas pu les rencontrer. Je précise ça. C’est révoltant dans un pays qui se dit de droit. Quand on vient jusqu’à refuser à un avocat l’accès à ses clients, c’est le comble », dénonce Maitre Alseny Aïssata Diallo du collectif des avocats de l’UFDG.
À l’image du cas de Chérif Bah, Maitre Alseny Aïssata Diallo dit qu’il ne serait pas étonné de voir que les autres en garde à vue à la DPJ soient mis sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry dès qu’ils seront déférés au tribunal de Dixinn. « Ça ne va pas nous étonner qu’ils soient mis sous mandat de dépôt parce-que quand on a déféré monsieur Chérif Bah au tribunal de Dixinn, nous avons trouvé que tout était signé et préparé et à l’avance. Il ne manquait que la filiation de monsieur Chérif Bah. Et dès qu’on est arrivé au tribunal de Dixinn, on l’a mis sous mandat de dépôt. Donc je ne serai pas étonné ce lundi que les autres aussi soient mis sous mandat dépôt à la prison centrale de Conakry une fois qu’ils seront déférés au tribunal de première instance de Dixinn », indique l’avocat.
Mamadou Kouyaté
