Poursuivis pour « participation à un attroupement délictueux », le procès de Oumar Sylla, responsable de la mobilisation du front national pour la défense de la Constitution de 2010, s’est ouvert lundi, 11 janvier 2021, devant le Tribunal de première instance de Mafanco.
Au terme de l’audience la présidente du tribunal, Djenab Donghol Diallo a mis l’affaire en délibérée pour décision être rendue le jeudi 14 janvier 2021.
Au sortir de l’audience, Maître Salif Béavogui s’est confié à la presse puissamment mobilisée. « Nous sommes venus de très loin pour que ce procès ait lieu. Vous-mêmes vous avez constaté que monsieur Sylla était dans une grève de faim pendant 14 jours avant que finalement celui-ci ne soit programmé alors que depuis près d’un mois nous avons mené beaucoup de démarches pour que le dossier soit enrôlé mais en vain. Il a fallu qu’il déclenche sa grève de la faim, sa femme inquiète pour que le dossier soit programmé. Donc Dieu merci, aujourd’hui, il a comparu plus ou moins bien portant et il a systématiquement rejeté les faits d’attroupement susceptible de troubler l’ordre public qui l’ont été attribué, qui ont été mis à sa charge. En réalité ce 29 septembre 2020 (jour de l’arrestation de Foniké Mangué ndlr), il était sortis pour se rendre à la Cour d’appel parce-que ce jour-là, on avait audience suite à l’appelle que le parquet de Dixinn a interjeté », a expliqué ce membre du collectif des avocats du FNDC.
Et d’ajouter : « La défense a battu en brèche tous les arguments avancés par le parquet qui avait tenté de raccommoder les faits. Qui avait tenté de dénaturer les faits. Nous avons plaidé qu’il n’y a pas eu d’attroupement. Et nous avons plaidé non coupable. L’affaire a été mise en délibéré. La décision sera rendue le jeudi, 14 janvier 2021. Nous souhaitons que le droit soit dit et qu’il soit purement et simplement relaxé pour des faits non établis ».
Mamadou Kouyaté, le rescapé