Maître Paul Yomba, avocat de l’UFDG: “…la CRIEF comme le CNRD lui-même, sont en train de trahir un peu leur vocation première”

La cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) ne rassure plus la défense de Cellou Dalein Diallo. Invité de nos confrères de Fim FM le vendredi 15 juillet 2022 pendant que leur client brillait par son absence devant la CRIEF, Maître Paul Yomba Kourouma a affirmé que la CRIEF, tout comme le CNRD qui l’a mis en place, sont en train de trahir leur mission.

 
“Si vous le constatez, la démarche de la CRIEF, il y a des procédures expéditives que la CRIEF est en train de mettre en branle actuellement. La violation d’abord des dispositions tenant au délai. D’abord, ils ont une convocation antidatée. Elle date du 1er juillet. Parce que lorsque les Foniké Mengué ont été arrêtés, les enfants sont sortis dans la rue. Les autorités ont pensé que cela était le fait du président Cellou qui était en mission de son parti. Il l’ont appelé pour lui demander de ramener les enfants à la maison (…) Comme si c’était de son fait (…) Il a répondu: Je n’en suis pour rien. Ce n’est pas moi qui ai ordonné. Dès lors, on a mis la machine en branle. Et le scénario que je présume s’est joué. C’est qu’on a dû dire, procureur spécial, engagez la procédure. Celui-ci donc demande à la CRIEF de formaliser. Et prise de court, met le 1er juillet pour le 15. Ce qui était normal, d’ailleurs. Mais l’huissier de justice, lui, a servi l’acte le 6 au chef de quartier qui s’est présenté chez Cellou le 7. Comme pour le compromettre lui, l’huissier parce que s’il avait reçu à temps, il l’aurait servi le 2 ou le 3, il serait dans le délai. Vous voyez comment ça s’est joué. 
 
Alors la CRIEF, vous me parlez d’elle. Mon regard sur la CRIEF à ce jour, c’est que la CRIEF comme le CNRD lui-même, sont en train de trahir un peu leur vocation première. Quand le CNRD est monté on a dit que la justice devrait être la boussole qui allait guider toutes les actions. Mais au fur et à mesure de l’évolution de la situation, nous nous rendons compte que la violation des règles de procédure, la violation des droits de l’Homme, la violation en cascade de manière répétée de la loi sont plus récurrentes que dans le régime renversé. Les inculpations se font après la détention (…)”, a expliqué l’avocat. 
 
Guinee114

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