« Nous l’avions promis dès après avoir écouté le récit de monsieur Aboubacar Diakité, de démonter ce récit qui était bâti sur des contrevérités et des incohérences. Au terme de ces six jours d’interrogatoire et de contre interrogatoire, les débats nous ont permis de comprendre que monsieur Aboubacar Diakité est un affabulateur, il est en train de chercher à régler des comptes à travers la justice, il veut utiliser ce tribunal pour achever son projet criminel qu’il a mis en œuvre le 03 décembre 2009. Monsieur Diakité est dans une logique de ne pas tomber seul, il est dans la logique de se noyer avec tout le monde alors que tout le monde n’a pas été avec lui dans son entreprise criminelle qu’il a planifié et exécuté le 28 septembre 2009. Les débats nous ont permis de comprendre que le général Sékouba Konaté qu’il tente à tout prix de couvrir ici est lié à cette affaire qui est aujourd’hui poursuivie devant ce tribunal criminel. Les débats nous ont permis de comprendre que monsieur Aboubacar Diakité est au cœur de ces crimes et il doit répondre à la justice. Les contre-vérités et incohérences qui ont été mises à nu au terme de ce débat permettent de comprendre et de conclure en l’innocence du président Moussa Dadis Camara », a estimé l’avocat.
Poursuivant, maître Pépé Antoine Lamah a relevé ce qu’il appelle des incohérences et des contrevérités dans les déclarations de l’ancien aide de camp de Dadis Camara, chef de la junte de 2008à 2009.
« C’est ici à la barre que monsieur Diakité a soutenu que ce sont les recrues de Kaleya qui ont été mobilisées pour venir perpétrer des crimes au stade du 28 septembre mais les débats nous ont révélé tout autre. Il a été révélé que les recrues de Kaleya n’étaient pas constituées seulement des proches du capitaine Dadis. La première promotion des recrues est venue du village de monsieur Sékouba Konaté et c’est même sous son instruction et sous son contrôle que ce recrutement-là a été effectué. Les débats nous ont effectivement permis de relever que les déclarations que monsieur Diakité a tenu dans la presse quelques mois après les évènements sont différents de ceux qu’il a tenu devant les autorités judiciaires.