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Mandat d’emmener contre Madifing Diané: «nous irons jusqu’au bout»

L’ancien gouverneur de la région administrative de Labé cité à comparaître devant le tribunal correctionnel de Mafanco n’a pas comparu depuis l’ouverture du procès le 21 mars dernier. Et cela n’est pas sans conséquences, puisqu’à l’audience de ce jeudi, la présidente du tribunal, M’Balou Traoré, a décerné un mandat d’emmener contre le prévenu en application des dispositions de l’article 479 du code de procédure pénale à la grande satisfaction des avocats de l’UFDG, la partie plaignante dans cette affaire.

Au sortir de la salle d’audience, Me Salifou Béavogui, un des avocats de l’UFDG, a salué la décision du tribunal tout en revenant sur les péripéties ayant conduit à cette position du tribunal.  

«Monsieur Madifing Diané a été cité devant le tribunal correctionnel de (Mafanco) pour des faits graves tels que: la diffamation, le régionalisme et j’en passe pour avoir porté des accusations grotesques sur l’UFDG et son président pendant les élections de 2010. Mais ces déclarations datent de 2024. Alors la première audience, il ne s’était pas présenté. La caution a été fixée à trois millions (3 000 000 GNF) et payée. L’audience suivante, son conseil a écrit pour dire qu’il se déplaçait. Quand un conseil écrit en pénal, il est tout à fait loisible et légal que le prévenu quand même soit dans la salle pour négocier le renvoie. Il n’était pas venu, le dossier a été renvoyé au 11 avril. Le 11 (avril 2024) c’était le lendemain de la fête donc l’affaire a été renvoyée au 18 avril.

Aujourd’hui il n’était pas dans la salle et nous avons sollicité l’application de l’article 479, le parquet a appuyé. Et finalement le tribunal a décerné mandat d’emmener contre lui pour l’audience du 02 mai 2024. Nous applaudissons cette décision des deux mains parce que devant la justice il n’y a pas de fort, il n’y a pas de faible. Devant la justice il n’y a pas de riche, il n’y a pas de pauvre tous les citoyens doivent être traités sur le même pied d’égalité. Nul n’est au-dessus de la loi et nous irons jusqu’au bout. Il faut qu’il vienne donner les preuves dont il dispose par rapport à ces allégations», a martelé Me Salifou Béavogui.

Madfing est poursuivi pour des faits « de diffamation, discrimination, abus d’autorité et dénonciation calomnieuse ». Faits prévus et punis par les articles 361, 363 et 313 du code pénal.

Mamadou Macka Diallo

666 660 366

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