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Mandela Day : le CIRD célèbre les œuvres du héros anti-apartheid et modèle de réunification

Le Centre international de recherche et de documentation (CIRD) a célébré en différé la journée internationale Nelson Mandela (Mandela Day), ce jeudi 20 juillet 2023. Un événement proclamé par l’UNESCO et qui est célébré le 18 juillet de chaque année pour commémorer la contribution du premier président noir d’Afrique du Sud à la promotion d’une culture de paix.

Pour marquer cette journée, le CIRD a organisé une conférence-débat à son siège, à Kipé (Conakry), pour parler aux jeunes générations de la vie et des œuvres de Nelson Mandela. Des étudiants, des consultants, des jeunes cadres entres autres, ont pris part à cette rencontre.

« Mandela, pour résumer sa vie et son œuvre, je pense que c’est un combattant de la liberté, un modèle de l’unité africaine, un modèle de réunification et d’intégration des sociétés africaines y compris des sociétés multiraciales. Il a donné un exemple de réussite, je pense que c’est une référence pour tout le monde, pas seulement pour les politiques mais pour tous les acteurs de la société civile de nos pays y compris vous les jeunes, les journalistes, les étudiants, les sociologues, les magistrats.

Tous les acteurs doivent se référer que chacun trouve une explication de son combat, de son idéal dans les œuvres de Nelson Mandela », a indiqué le conférencier, Pr Maladho Sidy Baldé, ajoutant que la première leçon que l’on tire, « c’est le courage, la détermination, la constance et surtout l’idéal qui ont déterminé la vie et l’œuvre de Nelson Mandela. C’est cela le combat que tout individu qui veut faire une œuvre utile, je pense que c’est une référence sans exception ».

Selon lui, le parcours de Nelson Mandela devait lui conduire à une vengeance (contre le régime de l’Apartheid, NDLR) mais malgré tout ce qu’il a subi comme injustice et souffrances, « il a démontré par son exemple qu’un peuple, qu’un individu, un groupe, une ethnie, peuvent pardonner. Pas seulement comme on dit ailleurs : pardonner n’est pas oublier. Pardonner totalement en donnant un exemple de soi-même », a dit le Pr Maladho Sidy Baldé.

De son côté, Amadou Oury Diallo, le directeur exécutif du CIRD, a expliqué l’objectif de cette célébration de la journée internationale Nelson Mandela. « Le CIRD, c’est un centre de recherche et de documentation qui travaille sur les patrimoines historiques, culturels. Alors on a beaucoup d’activités dans nos différents départements. Parce qu’on a un département documentation, un département de recherche et un département programme. Ce qu’on a souhaité faire, c’est de ne pas laisser passer la journée Mandela sous silence.

105 ans depuis qu’il est né, il est décédé il y a quelques années, mais sa valeur, son exemple, sa combativité, sont des exemples qui doivent être enseignés pour les faire connaître aux générations actuelles et aux générations futures. C’est en ce sens que nous, comme centre de recherche, avons souhaité organiser cette conférence, inviter beaucoup plus les jeunes, les étudiants avec la presse, parce que vous, vous pouvez diffuser ce qui est dit ici et les jeunes peuvent s’inspirer de ce qui aura été dit et transmis ici », a fait savoir ce responsable du CIRD.

Pour lui, l’un des problèmes de l’Afrique, c’est le fait de ne pas enseigner suffisamment l’histoire de ses héros. « Je pense qu’on a des problèmes en Afrique : on n’enseigne pas suffisamment notre histoire, on ne fait pas connaître suffisamment nos héros et on ne fait pas connaître suffisamment les martyrs qui ont donné leur vie pour la cause africaine. Soit à la pénétration de l’impérialisme, soit lors des luttes indépendantes, soit les luttes pour le développement socio-économique, il y en a des modèles, des exemples. (…)

Il n’est pas normal que Mandela soit enseigné aux États-Unis et qu’il ne le soit pas peut-être même chez lui en Afrique du Sud ou dans les autres pays africains. Il y en a des modèles pour la lutte anticoloniale : Samory Touré, Bocar Biro…, est-ce qu’on les enseigne suffisamment ? Les luttes d’indépendances, qu’est-ce que les Modibo Keïta, les Sékou Touré, les Kwame Nkrumah n’ont pas fait ? Est-ce que c’est suffisamment enseigné ? Est-ce qu’on a suffisamment enseigné leur itinéraire politique pour savoir à quel moment ils ont dévié par rapport à leurs idéaux de départ ?  Ce sont des choses qu’il faut faire connaître », a fait remarquer Amadou Oury Diallo.

Mamadou Macka Diallo

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