Depuis quelques jours, journalistes et autres utilisateurs des réseaux sociaux s’en délectent. Le scandale CNSS-Le Point, consécutif au paiement par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) d’un montant faramineux pour une insertion publicitaire dans un média étranger, défraie la chronique et relance le débat sur la dilapidation des deniers publics.
Elément à ajouter à ce tollé général, l’acte pris par le ministre de la Justice, Charles Wright, pour demander des poursuites contre le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Bakary Sylla. C’est bien. Que cette procédure prospère jusqu’à ce que lumière soit faite et que toutes les personnalités trempées puissent être entendues et, éventuellement, sanctionnées si elles sont reconnues coupables.
Mais les autorités judiciaires se montreraient injustes si tout s’arrêtait là. Si Mandian Sidibé devait continuer à narguer les lanceurs d’alerte. Qui à Conakry n’a pas entendu parler, notamment dans la presse, des accusations de mauvaise gouvernance notamment financière, concernant le directeur général de l’Office guinéen de publicité (OGP) version CNRD, Mandian Sidibé ? On serait en droit de se demander pourquoi Fodé Cissé, ex-DG de la CNPS a été jugé, une procédure judiciaire demandée contre Bakary Sylla, DG de la CNSS si la Cour de répression des infractions économiques (CRIEF), le ministre de la Justice et la présidence de la transition donnent l’impression de fermer les yeux sur le cas Mandian ?
Peut-être que la nouvelle formule trouvée est de se confier à la famille du président tout en prenant le soin de se muer en farba du Colonel pour qu’aucune autorité judiciaire n’ose lever le petit doigt pour interpeller un cadre dont le nom est sur toutes les lèvres avec des accusations de détournement. Et s’il y a une quelconque procédure judiciaire concernant Mandian Sidibé, pourquoi on ne le dit pas au peuple ? Pourquoi dans ce cas, il n’y a pas de mesure administrative provisoire jusqu’à ce qu’il soit fixé sur son sort ?
Ousmane Diakité