Manif à Gamal: hué par les étudiants, l’émissaire de l’Enseignement supérieur calme le jeu et rassure

Comme annoncé précédemment, plusieurs étudiants de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry sise à Dixinn, sont descendus dans la rue ce jeudi 20 janvier 2022 pour demander aux autorités, des bus pour le transport des étudiants, l’équipements des salles informatiques et des laboratoires. 

“Nous demandons au gouvernement de nous aider à avoir des bus de transport. Il  y a des étudiants qui quittent jusqu’à Coyah. De Gamal à Coyah c’est un long voyage.  Nous demandons à ce qu’il équipe aussi nos laboratoires. Il y a des laboratoires qui sont carrément vierges, des salles d’informatique qui ont des ordinateurs rouillés “, a expliqué Mamadou Misbaou Diallo, un des manifestants, avant de réclamer le relâchement de leurs camarades interpellés. 
 
Cinq personnes dont le président des étudiants ont été arrêtées par la police. Plusieurs autres ont été blessées. Or d’après Mamadou Misbaou Diallo, la “manifestation est strictement pacifique”.
 
Une délégation du ministère de l’enseignement supérieur dirigée par son secrétaire général est venue pour tenter de calmer les manifestants. Hué par les protestataires, Facinet Conté, pour être entendu, a vite annoncé que les manifestants arrêtés commencent à être libérés. Vos camarades seront libérés dans les meilleurs délais. Les dispositions sont prises pour que tous soient libérés immédiatement. Il y a déjà un qui est libéré”, a-t-il dit.
Et d’ajouter:  “Vos revendications nous les avons écoutées, et sachez que nous, notre soucis est de qualifier notre système d’enseignement supérieur.  La ministre est consciente d’une chose, que les programmes de formation, il faut les adapter au besoin du monde de l’entreprise. Acceptez pour que nos autorités nous aide a avoir vos représentants, nous allons nous mettre à table, se regarder en face et se dire les vérités pour arriver à quelque chose de meilleur pour notre pays”.
 
Au moment où nous quittions les lieux, le calme revenait peu à peu. Un cordon de sécurité était néanmoins encore sur place.
 
Souleymane Bah pour Guinee114.com
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