L’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH) exprime toute sa préoccupation sur l’évolution du climat socio-politique qui prévaut actuellement dans le pays.
Elle condamne avec la dernière énergie toutes les violences enregistrées sous toutes ses formes les 28 et 29 juillet 2022, suite à l’appel à manifester lancé par le Front National pour la défense de la Constitution (FNDC) qui exige plus de transparence dans la conduite de la Transition et à la mise en place d’un
cadre de dialogue inclusif conformément à l’esprit de l’article 77 de la Charte de la Transition.
Au moins trois (3) cas de pertes en vie humaines, des blessés dont certains par balles et plusieurs arrestations lui a été remonté par ses moniteurs déployés sur le terrain.
Elle déplore notamment que certaines de ces arrestations aient été opérées en violation des règles de procédures en la matière.
L’OGDH rappelle que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples ainsi que la Charte de la Transition garantisse tous le droit à la vie, le droit à la sécurité, le droit de manifestation et de cortège, la liberté de réunion ainsi que la liberté d’expression et d’opinion.
L’OGDH regrette que ces agissements soient en total contradiction avec les engagements de l’État guinéen en matière de protection des droits de l’homme.
A cet effet, elle demande la diligence dans les meilleurs délais d’une enquête indépendante pour déterminer les circonstances qui ont entrainé les différents décès enregistrés ainsi que toutes les violences et violations des droits de l’homme enregistrées et exige également la libération immédiate et sans condition de tous les détenus d’opinions.
Enfin, elle exhorte le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, président de la Transition à garantir le respect des droits et libertés des citoyens et à œuvrer pour la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif afin d’éviter que la Guinée ne retombe dans des situations difficiles conduisant à des lendemains incertains.
LE BUREAU EXECUTIF NATIONAL