Après le scrutin présidentiel du 18 octobre dernier, plusieurs villes de la Guinée y compris la capitale Conakry ont été secouées par des violences. Ce mardi, 3 octobre 2020, l’UFDG et ANAD ont appelé à manifester pacifiquement pour exiger le respect de la volonté des citoyens exprimés dans les urnes.
« Bougeons ensemble pour la bonne gouvernance en Afrique » a déployé des observateurs sur le terrain pour constater les faits. Un membre du bureau de cette ONG s’est prêté aux questions des journalistes.
« Aujourd’hui la manifestation qu’a appelée l’UFDG on a constaté par endroit la plupart des quartiers n’ont pas respecté le mot d’ordre de manifester. Donc ça n’a pas du tout donné parce qu’on a circulé de la Cimenterie jusqu’à Hamdallaye-Pharmacie, il n’y a pas eu de manifestation sur la route. On n’a pas constaté d’incidents. On a vu seulement les forces de l’ordre en position. On n’a pas vu de bavures, aucun problème », a mentionné Oumar Barry avant de lancer des invites à ceux qui appellent à manifester.
« Aux gens qui lancent des appels à manifester, comme on l’a si bien dit manifester c’est un droit, c’est un devoir. À force aussi de manifester, il faut voir l’atmosphère dans laquelle tu veux manifester. Moi je pense que c’est trop précaire de manifester actuellement vue qu’il y a une tension juste après l’élection présidentielle. Donc tout ce que j’ai à dire à l’opposition ou à l’UFDG c’est de surseoir à toute manifestation pour le moment. On a qu’à essayer de se tourner vers la cour constitutionnelle pour voir ce qu’elle va dire », a-t-il conseillé.
Le promoteur de la paix n’a pas manqué aussi de dénoncer l’attitude des forces de défense et de sécurité dans le maintien d’ordre lors des précédentes manifestations qui se sont soldées par des morts d’hommes. « Concernant aussi les forces de défense et de sécurité, parce que parfois il y a des bavures. Lors de la crise postélectorale, on a vu sur le terrain des jeunes qui ont été atteint par balles. Quand on a reçu les informations on a dit que ce sont les forces de défense et de sécurité qui ont tiré sur ces derniers. Nous leur demandons vraiment de faire un peu de professionnalisme dans leurs métiers. Après tout c’est la population guinéenne. Ce ne sont pas des ennemis, ce sont frères. Ils doivent mettre en idée cela que ce des frères. Il ne faut pas qu’ils les attrapent comme des animaux. Mais il y a l’animosité qui joue un peu dans le maintien d’ordre en Guinée. Donc nous leur demandons de cesser cela et d’essayer de faire un truc professionnel », a-t-il aussi conseillé.
Mamadou Macka Diallo pour guinee114.com
