Depuis lundi, plusieurs quartiers de Conakry sont privés de viande de bœuf. Cette pénurie serait due à une grève déclenchée par les bouchers pour protester contre le blocage de camions de bœufs à Kourémalé, la frontière guinéo-malienne, par les douaniers guinéens, occasionnant la mort d’une dizaine de bêtes.
Ce jeudi, 12 mai 2022, un reporter de guinee114.com s’est rendu dans certains endroits de la commune de Ratoma. Ousmane Diallo, boucher à Yembeya sur la route de Prince est revenu sur le motif de leur grève avant d’inviter les autorités à compenser ces pertes pour une reprise des activités sur le terrain.
« Le motif de la grève, ils (les douaniers) ont pris les bœufs à Kourémalé, les torturer jusqu’à ce que plusieurs d’entre eux sont morts. Donc c’est pour cette raison nous sommes allés en grève. Donc on veut se voir avec le gouvernement pour savoir qu’est-ce qu’il compte faire à propos de cet acte. Nos responsables sont partis mais ils ne sont pas tombés d’accord donc les discussions ont été renvoyées pour le lundi prochain. Depuis lundi, 09 mai 2022 nous sommes en grève. Je veux que le gouvernement revoit la situation parce que la grève n’est pas bon pour nous les travailleurs encore moins pour les clients parce que tout le monde a envi de manger la viande. Nous voulons qu’il (gouvernement) rembourse les bœufs parce que c’est une perte pour qu’on reprenne le travail. Je demande aux clients de patienter on est là-dessus, Inch-Allahou la situation va être réglée », nous a confié Ousmane Diallo, boucher à Yembeya.
Nous avons pu recueillir la réaction d’un consommateur qui habite à Yimbaya Escalier, toujours dans la commune de Ratoma. Salif Camara invite l’État à se comprendre avec les bouchers pour une « reprise effective des activités à la satisfaction de tous ».
« Évidemment ça va impacter la population parce que les gens ont l’habitude d’aller acheter dans les boucheries la viande. Voyez-vous combien de fois, si c’est vrai que la grève est allée jusqu’à plus de trois jours ça va handicaper les gens. Ils seront dans le désir de manger mais ils ne sauront pas quoi faire. Donc en tant que consommateur le message que j’ai à lancer au gouvernement c’est de faire en sorte que la situation soit un peu apaisée, qu’ils s’asseyent autour d’une table ronde afin que des solutions idoines soient trouvées pour que les activités puissent reprendre normalement à la satisfaction de tous », a réagi Salif Camara, consommateur.
À souligner que les bêtes saisies par les douaniers étaient destinées à la vente sur le marché guinéen notamment à Conakry.
Mamadou Macka Diallo
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