La mort du médecin pédiatre, Dr Dioubaté, en prison, continue de susciter de vives réactions parmi les acteurs socio-politiques. Il avait été accusé d’avoir brûlé l’effigie du Président de la transition au carrefour Komarala à Kankan.
Le 2 octobre, lors des célébrations du 66e anniversaire de l’indépendance de la République de Guinée, le préfet de Kankan a mis en garde ceux qui tenteraient de dégrader la stèle du chef de l’État, bientôt inaugurée dans la ville. Kandia Mara a déclaré que quiconque « mettrait de la craie ou de la peinture sur la stèle finira comme le défunt médecin pédiatre. »
« Vous avez suivi certainement l’annonce du décès de Docteur Dioubaté à Kankan. Un jeune médecin pédiatre très compétent, très dévoué. Qu’est-ce qui nous touche? Ce n’est pas la mort, çà, Dieu va faire la justice. Mais c’est le fait qu’un préfet qui incarne l’autorité dise devant tout le monde à l’inauguration d’une stèle du président de la transition en langue nationale (maninka) que « celui qui met la craie, la peinture sur ça maintenant, vous avez suivi le sort de l’autre, toi aussi tu vas suivre ce chemin-là. Et puis après il dit: Allahou Akbar ». Voici ce que le professeur Alpha Condé n’allait pas permettre, ne permettrait pas et n’enseigne pas à ces responsables.
Comment on peur faire l’apologie du crime organisé comme ça? C’est anormal. Une autorité ne doit pas dire ça. Une autorité devait se mettre à faire des enquêtes, définir les causes de la mort du regretté », a déploré Marc Yombouno.
Mamadou Macka Diallo
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