Marche du 09 mars à Conakry: Joachim Baba Millimouno (UFDG) réagit à la menace du garde des Sceaux

Les Forces Vives de Guinée appellent à une marche pacifique dans le Gand Conakry le jeudi prochain. Les autorités de leur côté restent fermes sur l’interdiction des manifestations socio-politiques sur les lieux publics jusqu’aux échéances électorales à venir. Le garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme de retour d’une mission à l’étranger s’est prononcé sur cette marche.

Pour Alphonse Charles Wright, les courriers d’information des Forces Vives de Guinée sont sur des «papiers volants» et l’autorité de la loi se fera sentir. Le coordinateur de la cellule de communication de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) interrogé par nos confrères de Fim FM ce lundi n’est pas resté de marbre face à ces menaces du ministre.

«J’ai du respect pour le magistrat qu’il est. J’ai du respect pour le citoyen et l’homme d’État qu’il est. Mais en tant que ministre de la justice, il vient de faire une fausse route. En tant que garde des Sceaux, je ne peux pas comprendre qu’il ignore lorsque la constitution a été suspendue toutes les lois devaient tomber avec elles mais le CNRD a choisi de rétablir, de restaurer ces différentes lois organiques. Et je crois qu’il y a une loi pour rappeler à Monsieur Charles Wright en tant que ministre de la justice qui dit clairement que les partis politiques ne demandent pas une autorisation de manifestation, ils font une déclaration. Même pas les partis politiques, quand la presse est brimée, elle fait une déclaration d’intention de manifester, elle informe les autorités, elle n’en demande pas une autorisation. Monsieur Charles Wright doit relire la loi. Ce n’est pas lui qui doit nous réapprendre nos droits. Je m’excuse de parler ainsi mais s’en sait trop. En tant que gardien de la loi, il doit assurer une équité, une égalité entre l’ensemble des Guinéens.

 

Ce sont des menaces qui ne tiennent pas,… On ne peut pas qualifier un communiqué officiel de papier volant c’est possible. C’est un mépris d’abord de ce qu’on appelle le courrier administratif parce qu’il doit comprendre la place d’un communiqué officiel dans ce genre de contexte», a laissé entendre Joachim Baba Millimouno, coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG.

Pour rappel, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, Mory a récemment menacé de suspendre voir même de retirer  les agréments des organisations politiques et sociales dont les responsabilités pénales seront établies suite à des procédures judiciaires relatives aux manifestations de rue.

Mamadou Macka Diallo

666 660 366

Articles similaires