Ce dimanche, 19 juin 2022, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC), a reçu Elhadj Djériba Diaby, qui porte le titre d’Ambassadeur de la paix. Les échanges ont essentiellement porté sur la marche “pacifique et citoyenne” appelée par le FNDC le 23 juin prochain. Au sortir de la salle, Elhadj Djériba Diaby a fait la restitution des échanges.
“Je suis venu pour leur prodiguer des conseils pour la paix car vous savez notre pays a tellement connu des difficultés. Nous devons privilégier le dialogue à la place de la rue, des confrontations. Vous savez bien que manifester est un droit dans notre pays, à travers le monde entier mais le problème est où ?
On parle de l’interdiction et lorsqu’une manifestation est interdite, vous savez très bien le risque qui peut s’en suivre. Et surtout aujourd’hui le peuple de Guinée est composé de 95% de musulmans et c’est la période du Hadj, nos mamans, nos papas, nos frères se préparent pour aller à la Mecque et vous savez très bien que dans notre pays il n’y a pas une petite manifestation. Toutes les manifestations sont risquées, c’est pour quoi je suis venu voir les responsables”, dit-il.
Pour sa part, le responsable des antennes et de la mobilisation du FNDC, est tout d’abord revenu sur les raisons de la marche et promis de partager le message de l'”ambassadeur” de la paix avec la base du front.
“Nous avons été honorés de recevoir Elhdj Djeriba Diaby qui fait office d’autorité morale pour qui on a beaucoup d’estime, dont on a besoin dans un pays qui est en perte de repère…Tout ce que le FNDC a demandé, neuf (9) mois après la prise du pouvoir par le CNRD, jusque-là nous n’avons pas un calendrier, aucun Guinéen ne peut nous dire quelle est la date ou le mois du début de la transition et la fin. Et c’est ce qu’on a demandé. On a supposé que c’est vraiment une demande légitime. Un groupe de personnes est venu s’accaparer du pouvoir et on leur a demandé de s’identifier.
Surtout qu’ils représentent l’organe le plus important de cette transition. Nous avons également demandé qu’ils fassent de la démocratie une priorité… Il y a eu des Guinéens qui sont morts pour cette même démocratie, qu’on puisse vraiment penser à ces familles des victimes. Nous avons aussi demandé et nous sommes demandeurs d’un cadre de dialogue afin qu’on se mette ensemble. Que le CNRD sache qu’ils ne sont pas légaux et qu’ils sont légitimes. Et que cette légitimité il l’a doivent à nous autres citoyens”, a-t-il mentionné.
Et de poursuivre : “On a compris le message d’Elhadj et nous allons partager ce message avec la base du FNDC, lui revenir et revenir à l’opinion nationale et internationale. Pour l’instant je ne peux pas me prononcer sur un quelconque report. Ce qui reste clair, on est demandeur du dialogue. On est ouvert à tous les bons offices pour permettre à la Guinée d’aller vers un havre de paix. Nous ne sommes pas des apatrides. Si nous avons réclamé ce droit c’est parce que nous supposons que c’est un droit légitime. Tout est possible, rien n’est exclu”.
A souligner que la rencontre s’est déroulée à l’absence de Fonikê Menguè, Ibrahima Diallo et Sekou Koundouno.
Mamadou Macka Diallo
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