Marche du 23 juin: “Nous estimons que tout citoyen épris de paix, de justice, de démocratie doit accompagner le FNDC” (Saïkou Yaya Barry)

La marche “pacifique et citoyenne” appelée par le front national pour la défense de la constitution (FNDC), le jeudi prochain continue d’avoir des soutiens. Après l’UFDG, l’UDRP c’est au tour de Saïkou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’union des forces républicaines (UFR) d’appeler à accompagner ladite marche. 

 
Contacté par la rédaction de guinee114.com ce vendredi,  17 juin 2022, l’ancien député souligne que la demande du FNDC est “noble”.
 
“Nous accompagnons cette manifestation. Nous estimons que tout citoyen qui trouve que le CNRD est dans une posture de vouloir s’accaparer du pouvoir, de phagocyter l’élan démocratique que nous avons doit se lever. Parce que la demande du FNDC est une demande noble, le respect des engagements pris par le CNRD. C’est eux qui ont écrit une charte, qui ont balisé le chemin du respect de la transition et ils doivent faire respecter cette charte. S’ils sont les premiers à violer cette charte, nous disons que c’est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter et nous accompagnerons les citoyens à faire respecter la charte. 
 
La deuxième chose, il faut reconnaître que nous avons une nébuleuse qui est le CNRD. Dans les articles de la charte qui concernent par exemple le dialogue politique, il est clairement dit que c’est les forces vives et le CNRD qui doivent dialoguer mais on ne connait pas qui sont les membres du CNRD. Ils ont dit qu’ils ne sont pas candidats que tous les organes de la transition, les représentants ne seront pas candidats aux futures élections. Raison encore de plus de connaître qui sont les membres civils et militaires du CNRD. Ça nous éviterait de voir un membre du CNRD candidat aux élections futures dans notre pays. Toutes ces demandes du FNDC sont fondées et nobles. Et nous estimons que tout citoyen épris de paix, de justice, de démocratie, pour la bonne gouvernance doit accompagner le FNDC”, a expliqué Saïkou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’UFR. 
Ce cadre de l’UFR, s’attaque aussi aux détracteurs du FNDC notamment ceux qui clament l’inexistence légale de la plateforme. “Nous entendons souvent les gens dire que le FNDC n’est pas légal. Mais c’est des petits malins, ignorants qui donnent des telles affirmations parce que le FNDC est un mouvement. Est-ce que “Y’en a marre” est agréé au Sénégal? Est-ce que le CNRD est agréé en Guinée pour être à la tête de l’État? Est-ce que les G58 sont agréés en Guinée? C’est une constitution des personnes et des structures agréées qui constituent un mouvement. Donc, un mouvement n’a pas besoin d’être agréé pour exister. Est-ce que les forces vives en Guinée 2006-2007 avaient un agrément? Non! Donc ça veut dire tous ceux qui affirment ainsi c’est parce qu’ils ont peur de l’ascendance du FNDC vis-à-vis de la situation qui se présente devant nous”, indique-t-il.
 
Hier, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé a fait une sortie médiatique dans laquelle a laissé entendre qu’il va rencontrer prochainement la coordination nationale du FNDC pour discuter et aplanir les divergences. Saïkou Yaya estime qu’il ne faut pas attendre qu’il y ait “bras de fer pour revenir à la raison”.
 
“Ça n’engage que lui hein ! Mais il ne faut pas toujours attendre qu’il y ait bras de fer pour revenir à la raison. Parce que tout ce que nous avons demandé, le dialogue c’est pour le bien être des Guinéens, c’est pour qu’on s’entende et qu’on fasse avancer la transition. Aujourd’hui, on se rend compte que la seule structure qui ne veut pas faire avancer la transition, c’est le CNRD qui est sourd et arrogant face aux multiples demandes des structures politiques et sociales. Et s’ils reviennent à la raison après dix mois, nous savons que dix mois nous sommes dans la transition, dix mois aucune lisibilité ne se présente devant nous sur la manière dont nous devons sortir de la transition. C’est après dix mois qu’ils tentent de vouloir nous amener à une rencontre? C’est au FNDC d’en décider”, a-t-il mentionné avant d’insister qu’ils (acteurs socio-politiques) ne demandent qu’à discuter dans un cadre égalitaire pour un retour à l’ordre constitutionnel. 
 
Mamadou Macka Diallo 
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