Marche du 28 juillet: le FNDC promet de mobiliser un million et demi de personnes dans le grand Conakry

La Front National Pour la Défense de la Constitution (FNDC) ne compte pas se plier à la décision des nouvelles autorités interdisant les manifestations politiques sur les places publiques jusqu’à la période des campagnes électorales. 

 
Au cours d’une conférence de presse tenu récemment, la coordination nationale du FNDC a annoncé des marches dans le grand Conakry et à l’intérieur du pays. 
 
Interrogé par nos confrères de Fim FM ce lundi, 25 juillet 2022, le chargé des opérations du mouvement citoyen a apporté des précisions sur ces manifestations. Il a fait savoir que 2000 jeunes ont été répertoriés et seront mis à contribution pour la sécurisation de la manifestation du 28 juillet.
 
“La seule possibilité pour le FNDC de renoncer à cette manifestation c’est la satisfaction de ses revendications. Il y a premièrement, l’absence d’un cadre de dialogue entre le CNRD et les forces vives de la nation, conformément à l’article 77 de la charte de la transition. Deuxièmement, il y a la confiscation des droits et libertés des citoyens. Je parle des droits de la manifestation, du droit à la circulation et à la liberté d’expression dans notre pays actuellement qui sont menacés. Troisièmement, il y a l’instrumentalisation de la justice contre les leaders de la société civile et des acteurs politiques notamment ceux qui dénoncent la gestion autoritaire et arrogante de cette transition. Il y a en quatrième position, le refus obstiné du CNRD d’abord de publier la liste de ses membres et de se prêter à l’exercice sinon à l’obligation de déclarer les biens de ses membres. Donc ça c’est une revendication également du FNDC. Le cinquième point c’est la corruption endémique et le manque de transparence dans la gestion des affaires publiques, nous le constatons tous les jours dans notre pays. Alors que le CNRD était venu pour lutter contre ces pratiques-là. Et la dernière revendication c’est l’ouverture du procès pour les crimes de sang c’est aussi simple. C’est très clair, tous les actes posés par le CNRD aujourd’hui contrastent avec le discours du 5 septembre tenu par le Colonel Doumbouya, c’est évident aujourd’hui”, a expliqué Ibrahima Diallo. 
 
 
Le responsable des opérations du FNDC a aussi porté des accusations avant de lancer un défi au CNRD.
“Il a été instruit au directeur général de la RTG de ne pas laisser prononcer la dénomination du FNDC sur les antennes de la RTG et dans les radios mêmes communautaires, de ne jamais parler du FNDC ça c’est une information très clair. Là je suis ferme là dessus par sa hiérarchie c’est clair. Sa hiérarchie aussi a une hiérarchie c’est évident. Aujourd’hui le CNRD se croit supérieur à tout le monde, se croit légitime à tout le monde. Je crois que c’est pourquoi les manifestations annoncées les 28 (juillet) et le 4 (août) prochain nous saurons, bien entendu, la légitimité se trouve de quel côté”, a-t-il souligné.
 
 
Mamadou Macka Diallo
666 660 366

Articles similaires