Dans la nuit du 3 au 4 août 2012, une cohorte d’hommes armés à bord de 12 pickups a investi nuitamment le district de Zogota (N’Zérékoré) tuant six (6) personnes sur place dont le président de district, selon les avocats des victimes. À en croire la même source, ils (hommes armés) ont arrêté, torturé et blessé des dizaines de personnes tout en mettant le feu dans des cases du village.
À l’occasion du dixième anniversaire de cette tragédie, Maître Foromo Frédéric Loua, directeur exécutif de l’ONG Mêmes Droits pour Tous a animé une conférence de presse le vendredi dernier à la maison de la presse de Guinée (Conakry). Cet avocat des victimes a promis au nom du collectif qu’ils useront de tous les moyens de pression pour amener l’Etat guinéen à exécuter la décision de la cour de justice de la CEDEAO qui l’a condamné en Novembre 2020 au paiement de la somme de 4, 56 milliards de francs guinéens au profit de leurs clients.
“On a des partenaires déjà français et d’autres pays. Nous sommes en train de pouvoir appuyer sur tous les moyens de pression pour justement amener l’Etat à exécuter la décision. Parce que les victimes n’attendent que ce montant-là pour refaire leurs récoltes, pour reconstruire les maisons qui avaient été incendiées et pour venir en aide aux familles dont l’élément principal qui était pourvoyeur de ressources a été blessé. Donc il est important que ce montant soit payé pour justement régler tout cela. Et aussi dans la décision, on a enjoint à l’Etat de juger les présumés responsables de ce massacre. Parce que lorsque c’est un groupe qui commet une infraction, la justice ne peut pas aller contre tout le monde mais on cible les responsables pour qu’ils viennent répondre au nom de tous les autres c’est ce qui se fait en droit international. Et nous demandons que ces gens-là soit jugés par l’Etat guinéen et qu’ils servent d’exemple pour éviter que l’armée ne se comporte comme un groupe rebelle qui va attaquer un village nuitamment et tuer les paisibles populations”, a expliqué maître Foromo Frédéric Loua.
Il faut rappeler que tout est parti d’une manifestation des villageois qui se sont attaqués et détruits les installations de la compagnie minière Vale-BSG.
Mamadou Macka Diallo
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