Massacre du 28 septembre: ‘’…puisqu’il faut vaille que vaille trouver un coupable, il faut épingler Marcel’’ (Me David Béavogui)

Les auditions des parties civiles dans le cadre du procès des événements du 28 septembre 2009 se poursuivent au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Depuis le 28 mars 2023, c’est François Lounceny Fall, membre du forum des forces vives d’alors qui est à la barre. L’ancien ministre des affaires étrangères cite Marcel Guillavogui comme, non seulement, celui qui les assénait des coups au stade du 28 septembre le jour du massacre, mais celui qui a menacé de faire sauter la clinique Ambroise Paré où les leaders politiques ont été envoyés par Toumba finalement contraint de les conduire à l’état major de la gendarmerie nationale. L’avocat de Marcel Guillavogui a tenté devant des journalistes de démontrer que c’est un acharnement contre son client de la part de ceux qui l’accusent par rapport à la commission des infractions.

 
«J’ai dit ici que dans tout procès pénal en phase de jugement, la possibilité pour l’accusé de contester l’accusation et de placer sa propre thèse est un droit. Donc, dire que je n’ai pas été au stade, c’est son droit le plus absolu. Mais ce que vous ignorez dans cette affaire c’est que ces parties civiles doivent à Aboubacar Toumba Diakité. C’est grâce au commandant Aboubacar Toumba Diakité qu’ils ont goûté au délice du pouvoir. N’eut été les tires perpétrés contre la personne du Capitaine Dadis ces gens-là ne seraient jamais au pouvoir. Monsieur François Lounceny Fall, Monsieur Mamadou Mouctar Diallo, tous ceux qui ont cité Marcel et qui veulent aujourd’hui protéger Toumba, parce que je me rappelle de 2009 à nos jours nulle part dans leurs dépositions, vous ne verrez le nom de Marcel. Bah Oury est venu ici. Sur la présence de Marcel, quand on lui a posé la question, il dit j’ai vu quelqu’un de robuste, grande de taille mais sa silhouette ne ressemblait pas à Marcel. Donc il y a un doute sur la présence de Marcel non seulement au stade mais aussi à la clinique Ambroise Paré. Mais les parties civiles puisqu’il faut vaille que vaille trouver un coupable, il faut épingler Marcel. Qu’on abandonne alors ce procès si elles sont déjà séduites par leur bourreau», a fait remarquer Maître David Béavogui, avocat de Marcel Guillavogui.
 
Et d’ajouter: « Je vous donne deux éléments. Prenez Mouctar. Lisez sur sa page Facebook, devant les juges, il dit qu’on a été empêché à la clinique par je ne sais qui. Ça veut dire il ne connaissait pas la personne qui a menacé au niveau de la clinique. Sur sa page Facebook, après l’audition de Toumba Diakité c’est là, il dit que c’est Marcel qui a menacé de faire sauter la clinique. La déposition de Monsieur François Lounceny Fall, devant les juges, il n’a jamais indexé Marcel. Dans les livres qu’il a écrit, j’ai lu partiellement, nulle part je n’ai vu le nom de Marcel. C’est pourquoi j’étais curieux de lui poser la question combien de fois le nom de Marcel se retrouve dans ce livre. Parce que ce livre parle des événements tragiques du 28 septembre. Et lui en sa qualité de partie civile, voyant ce qu’il a dit, les faits graves qu’il reproche à Marcel, il ne pouvait pas parler des horreurs du 28 septembre, des événements tragiques du 28 septembre sans parler de Marcel, c’est incroyable».
 
Pour rappel, depuis au début du procès aucun accusé n’a reconnu sa responsabilité dans les crimes pour lesquels ils sont renvoyés de par devant le tribunal.
 
Mamadou Macka Diallo
666 660 366

Articles similaires