Massacres du 28 septembre: Une délégation de la CPI à Conakry pour évaluer le niveau des préparatifs du procès 

Une délégation de la Cour Pénale Internationale (CPI) séjourne à Conakry depuis avant-hier. Ce mercredi 7 septembre 2022, elle a visité le chantier du bâtiment du tribunal ad hoc devant lequel va se tenir le procès des massacres du septembre 2009.

Ladite délégation est conduite par Mame Mandiaye Niang, procureur adjoint de la CPI. La visite du chantier des locaux du tribunal ad hoc a été dirigée par Abdourahmane Siké Camara, ministre secrétaire général du gouvernement en compagnie de plusieurs hauts cadres du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.

Au terme de la visite, Mame Mondiaye Niang a exprimé sa satisfaction. « Aujourd’hui ce que j’ai vu, confirme une avancée extrêmement significative dans la préparation de ce procès symbolique. Je pense pouvoir retourner et dire avec confiance que ce premier défi qui est un défi logistique est sur le point d’être remporté », s’est-il réjoui.

Selon lui, au-delà des défis logistiques, “il y a encore beaucoup d’autres enjeux que nous ferons l’effort, nous de la Cour Pénale Internationale de suivre avec attention. Mais surtout aussi avec la volonté d’accompagner l’effort national de rendre la justice à des guinéennes par des guinéens”, a-t-il précisé avant d’expliquer le rôle de la CPI dans un dossier comme celui du 28 septembre 2009.

« Quand il y a un problème de ce genre, tout le monde se tourne vers la Cour pénale. Mais la Cour pénale est une instance subsidiaire qui n’a vocation à intervenir que s’il y a une faille sur le plan national. La faille peut être l’incapacité, mais la faille peut être aussi la mauvaise volonté. Mais ce qu’on a vu c’est une signe de bonne volonté d’aller de l’avant », a expliqué le procureur adjoint de la CPI.

A propos de l’éventuelle ouverture du procès à la date du 26 septembre, Mame Mandiaye Niang a soutenu  qu’il se peut qu’elle soit « réajustée ». « C’est une indication. L’indication forte était au plus tard la date anniversaire que la procès se tienne », a-t-il laissé entendre.

Après le chantier du tribunal, la délégation s’est rendue au Centre de Formation Judiciaire, où 61 magistrats et 15 greffiers sont en formation dans le cadre des préparatifs du procès.

Ces magistrats et Greffiers suivent des formations relatives entre autres au siège pénal, le parquet, le droit pénal spécial, le greffe. En plus de cela, il y a des simulations d’audience et des débats de groupe qui seront organisés dans le sens de faire un bon procès, selon Alhassane Naby Camara, le Directeur du centre de formation.

Diop Ramatoulaye

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