Matoto : sans délai, Mamadouba Toss Camara exige la réouverture des boutiques et magasins

Au cours d’une rencontre avec les commerçants, les administrateurs des marchés et les chefs des quartiers, le mardi 3 novembre 2020, le maire de la commune de Matoto Mamadouba Toss Camara et le président de la chambre de commerce de ladite commune ont pris l’engagement de sécuriser les boutiques et magasins. En conséquence, ils ont demandé l’ouverture immédiate de ces lieux de négoce fermés pour diverses raisons.

Sur le terrain ce mercredi 4 novembre 2020, notre constat révèle par contre que les activités commerciales restent toujours paralysées dans cette commune, la plus grande de la capitale Conakry.

De la Tannerie au Marché de Matoto centre, toutes les boutiques d’alimentation générale et certains magasins étaient fermés. Seuls les lieux de vente des pièces détachées, les banques et les points de services étaient ouverts.

Un commerçant rencontré à Matoto centre dit avoir confiance aux démarches des autorités mais il les interpelle à concrétiser leurs promesses. « Personnellement je fais confiance à l’Etat parce que c’est l’Etat qui est fort! En tout cas on n’avait pas l’audace d’ouvrir nos boutiques et parfois quand on vient on ne peut pas ouvrir totalement avec la certitude ; c’est-à-dire on restait assis sans faire sortir les marchandises. Comme c’est une décision prise par l’Etat on leur demande d’assumer ça. Il ne faut pas que ça soit seulement des dits. Il faut qu’ils appliquent cela. Mais quand il s’agit de faire des propos et on n’exécute pas comme il le faut. Moi-même j’ai été victime à Cosa. Notre boutique a été détruite complètement. On a perdu toutes nos marchandises et même le cadre de la porte n’a pas été laissé. Tout a été emporté par les manifestants. Ils n’ont rien laissé. Il faut que l’Etat nous vienne au secours sincèrement. Nous les commerçants nous souffrons beaucoup », a sollicité Kémo Condé, commerçant.

Contrairement à son prédécesseur, un autre qui a requis l’anonymat est pessimiste. Il soutient qu’en 2015 après l’élection présidentielle, il a été victime de vandalisme dans son lieu de travail mais rien n’a été fait pour situer les responsabilités. « Moi personnellement ça ne me rassure pas. Pourquoi ça ne me rassure pas? Parce que les gens qui viennent casser sont soutenus par la police. Quand ils viennent casser par exemple, ils viennent en foule et c’est toi qui va perdre. Personne ne va te rembourser. Donc ça ne me rassure pas du tout. C’est pourquoi je suis devant ma boutique mais je n’ouvre pas »,  a soutenu cet autre commerçant qui invite les Guinéens à accepter la vérité pour éviter des dégâts dans le pays.

Mamadou Macka Diallo

666 660 366

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