Dans sa plaidoirie et ses réquisitions, Me Alpha Amadou DS Bah a affirmé que le capitaine Moussa Dadis Camara était bel et bien impliqué dans les massacres du 28 septembre 2009, un événement douloureux qui a coûté la vie de plusieurs citoyens guinéens.
Cet avocat de la partie civile a, devant le tribunal criminel de Dixinn ce mardi 14 mai 2024, évoqué l’évasion du capitaine Moussa Dadis, du Colonel Tiegboro, de Blaise Goumou et du Colonel Claude Pivi de la maison centrale de Conakry, dont le Colonel Claude Pivi reste toujours en cavale.
Selon Me DS Bah, le capitaine Dadis a tenté de se soustraire à sa responsabilité en tant que planificateur du massacre du 28 septembre en invoquant son rôle de père.
« Le président Dadis en complicité avec le fugitif Claude Pivi, les Colonels Tiegboro et Blaise Goumou ont organisé leur propre évasion. Vous avez les images. Comment ce commando lourdement armé a pu pénétrer la Maison centrale et les exfiltrer. Monsieur le président, il a voulu se soustraire de sa responsabilité en tant que père. Il y a un qualificatif que j’aurais pu employer mais je me réserve. Les arguments avancés par la défense, « ils ont été forcés de quitter la Maison centrale ». Sur 11 accusés, pourquoi ce sont les quatre qui ont fui. Toumba Diakité, Marcel, Cécé Raphaël Haba, Paul Mansa Guilavogui, Dr Chérif Diaby et Colonel Kalonzo sont restés. Pourquoi les autres ont fui ? Monsieur le président c’est parce qu’ils se sont rendus compte que leur plan a foiré et les trois (3) se sont retournés en prison. Ces faits démontres que le président Dadis est planificateur du massacre du 28 septembre. Il a commis des crimes contre l’humanité par la responsabilité de chaîne de commandement parce que ceux qui ont agi étaient directement sous son commandement. Les arguments du genre « je n’ai donné aucun ordre », tous sont devenus obsolètes. Pour le capitaine Moussa Dadis Camara sa culpabilité de crimes contre l’humanité ne fait l’ombre d’aucun doute » a-t-il affirmé
Les réquisitions et la plaidoirie de Me DS Bah ont mis mal à l’aise le capitaine Moussa Dadis. De son fauteuil, il s’est levé brusquement pour répondre à l’avocat pendant sa plaidoirie. Le président du tribunal n’a pas tardé à interrompre le capitaine Dadis en lui demandant de s’asseoir.
Affaire à suivre…
Aliou Diaguissa Sow
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