Lors de sa plaidoirie et de ses réquisitions dans le procès des événements du 28 septembre 2009 et des jours suivants, Me Alseny Aïssata Diallo, avocat de la partie civile, a affirmé ce mardi 21 mai 2024 qu’il ne trouve rien contre le commandant Toumba Diakité.
« Pour le cas du commandant Toumba, les débats nous ont prouvé ici le contraire de tout ce qu’on a entendu et de tout ce qui a été dit sur la commission des infractions des événements du 28 septembre jusqu’à son interpellation et jusqu’au premier jour du début des audiences dans cette affaire. Mais grâce aux débats ici, chacun de nous a été situé. Et s’il faut, intellectuellement, avec une probité morale de ces faits, monsieur le président, moi je dirais que parmi tous les accusés ici, c’est le seul qui a dit quelque chose que moi, j’ai trouvé vrai. Tous les autres se sont inscrits dans la logique de la négation systématique à savoir : « Non!!! Je ne connais pas!!! » Il nous a dit comment le CNDD est né, comment le capitaine président, dans le souci de se préparer, il est allé jusqu’à dire comment ils ont appris la nouvelle du décès du général Lansana Conté, il nous a parlé de ce qui s’est passé au camp de façon détaillée et personne n’est venu dire le contraire de ça ici », a-t-il ajouté.
Il poursuit : « Vous ne pouvez, monsieur le président, être guidé que par les éléments qui ont été apportés et discutés contradictoirement, c’est ce qui va vous guider finalement. Donc, pour ce qui est du commandant Toumba, moi personnellement, et ça n’engage que moi, je n’ai pas vu tout au long du débat, parmi toutes les victimes, quelqu’un venir dire : « Voilà ce qu’il m’a fait. » Par contre, voilà celui qui m’a sauvé. Et pourtant, avant la comparution du commandant Toumba ici à la barre de votre tribunal, on pensait qu’il était le père des événements, qu’il avait la paternité de toute cette cruauté, qu’il était l’ingénieur, l’architecte. On avait tout mis sur sa tête, il a été caricaturé. Monsieur le président, je ne parlerai que de ce qui s’est passé ici à la barre. Pour sa propre défense, il a ses avocats, mais en ma qualité de partie civile, je suis obligé de démontrer qu’il y a eu infraction. Je suis obligé, comme mes clients ont souffert de cette infraction, de prouver l’imputabilité des faits reprochés aux accusés pour avoir le droit à réparation. Acceptez que je dise ce que j’ai vécu à la barre, c’est sage quand même », dit-il.
Pour finir, l’homme en robe noire sollicite le tribunal :
« Monsieur le président, quand vous serez seul avec votre créateur Dieu et avec votre conscience professionnelle, je veux que vous rendiez compte que moi personnellement, je ne trouve rien contre le commandant Toumba Diakité ici par rapport aux événements qui sont passés. Il a été un sauveur et sans lui, on aurait connu d’autres événements, parce que si l’union des leaders était morte là-bas, il y aurait toujours eu une question de vengeance dans ce pays », a-t-il requis.
Aliou Diaguissa Sow
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