Me Kabèlè épingle la Cour constitutionnelle et la CENI dont les dirigeants ont «manqué de courage»

Conakry-Face à la presse dimanche, 08 novembre 2020, l’avocat et candidat à la présidentielle d’octobre 2020, Me Abdoul Kabèlè Camara, a particulièrement dénoncé un manqué de crédibilité et d’indépendance de la  Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Cour constitutionnelle dans l’organisation et la proclamation des résultats de ladite élection.

«Le RGD n’a pas fait de recours au nom et pour le compte de son candidat, parce que tout simplement nous savons que les principes de droits les plus élémentaires n’allaient pas être respectés. On savait que la CENI tout comme la cour constitutionnelle ne sont que des caisses de résonnance», a-t-il lancé.

Et d’ajouter : «La Cour constitutionnelle a rendu un arrêt ordonnant à la CENI de remettre les copies des procès-verbaux aux représentants des partis politiques dans tous les bureaux de vote. Cet arrêt a été notifié aux partis politiques bien après les élections et donc n’a jamais été appliqué. La Cour devait s’assurer de l’application correcte de  cet arrêt,  c’est un ordre que la cour a donné et son arrêt est sans appel.  Mieux, des arguments ont été déposés par certains avec des chiffres à l’appui, précis et clairs. On a invoqué le manque d’éléments de preuve. Il y a une contradiction flagrante».

Dans une déclaration rendue publique à cette occasion, le leader du RGD  a mentionné ce qui suit :

«Les résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier égrainés par la CENI et confirmés aujourd’hui par la Cour constitutionnelle procèdent du manque de courage des hommes sensés défendre nos institutions face au   mensonge d’État. Ces institutions assujetties au pouvoir en place ont failli à leur rôle en accompagnant une fraude électorale planifiée et mise en œuvre sur tout le territoire.

Sans cela, comment expliquer la non-conformité des procès-verbaux affichés dans les bureaux de vote avec les résultats issus de la centralisation par la CENI et confirmés par la Cour Constitutionnelle ?

Nous devons refuser cette manipulation permanente, la Guinée mérite mieux.

Le Rassemblement Guinéen pour le Développement ne cautionnera jamais une telle forfaiture et reste cohérent avec son engagement envers le peuple pour la défense de l’application stricte des lois et règlements de notre pays. Le principe de l’alternance est un principe sacro-saint de notre Constitution et nous y restons ferment attachés.

Nous ne pouvons donc pas reconnaître la victoire dès le premier tour du président sortant qui a fait un passage en force(…)».

Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)

622 10 43 78

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