Médias : l’Association des Journalistes de Guinée (AJG) a un nouveau bureau exécutif

Ce jeudi, 2 septembre 2021, l’Association des Journalistes de Guinée (AJG) a tenu une conférence de presse à la maison commune des journalistes sise à Kipé dans la commune de Ratoma (Conakry) pour présenter son nouveau bureau exécutif composé de 13 membres.
L’Association a été créée en 1986 à l’initiative de Facely 2 Mara (actuel président des éditeurs de Guinée: ndlr) deux ans après le coup d’Etat de 1984 qui a renversé le régime de feu Ahmed Sékou Touré. Elle a été suspendue et les responsables inquiétés plus tard par le régime militaire d’alors.
Après sa relance en 1992, l’association a connu quelques acquis avant de disparaître de l’espace médiatique. Devant la presse, le président de AJG  est revenu sur ces acquis, décliné les objectifs et l’intérêt de cette structure pour les journalistes Guinéens.
« Les objectifs de cette association consistent entre autre: à promouvoir le professionnalisme, à développer la solidarité au sein de la corporation parce qu’aujourd’hui notre métier s’est diversifié. Nous sommes sur la toile, nous sommes dans l’audiovisuel, nous sommes dans le papier mais nous sommes journalistes. Malheureusement il n’est pas rare de nous voir nous interpeller, nous attaquer même ce qui n’est pas normal. Le journaliste est un. Nous devons être ensemble nous donner la main, faire en sorte que nos intérêts soient défendus ensemble, que tout le monde comprenne l’intérêt de la pratique de ce métier. Qui pratique ce métier n’est pas un ouvrier. Il est un artiste à respecter, il est un intellectuel qui est un trait d’union entre le gouvernant et le gouverné. Un trait d’union entre les citoyens. C’est grâce au journaliste que le citoyen peut parler à un autre peut parler a un autre citoyen. Qu’un fou peut répondre à un chef d’Etat.  Il est incompréhensible aujourd’hui de voir des journalistes qui perçoivent 500 000 GNF par mois, qu’un rédacteur en chef soit payé à 2 000 000 de francs guinéens. Ce n’est pas normal. Ça nous fragilise, ça nous empêche de pratiquer effectivement notre métier. Et donc, c’est tout cela que l’association des journalistes va s’appliquer à prendre en charge pour faire en sorte que nous accordions, que les uns et les autres, que le pouvoir, que les nantis accordent l’importance qu’il faut à ce métier. Que nous soyons présent, qu’on nous respecte et que nous puissions appliquer, exercer dans toute la plénitude, dans le respect de l’éthique et de la déontologie, la pratique de ce métier », a expliqué Yamoussa Sidibé, président de l’AJG.
À noter que pour adhérer à l’Association, il faut avoir une carte professionnelle de presse délivrée par la HAC, s’acquitter de 50 000 GNF comme frais d’adhésion et 100 000 GNF comme cotisation annuelle. Des frais qui pourraient être revus à la baisse, d’après les responsables de l’Association.
Mamadou Macka Diallo
666 660 366

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