Le président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse de Guinée après plusieurs consultations, était ce lundi 8 avril 2024, en conclave avec les différentes Associations et Organisations professionnelles des médias en Guinée.
Il s’agissait non seulement de tirer les leçons par rapport aux démarches entreprises par les associations de presse mais aussi de créer un rapprochement entre les professionnels de la presse afin de procéder à la mise en place d’un organe d’auto-régulation.
Ceci permettra de régler tous les problèmes internes et tous les dérapages des journalistes dans l’exercice de leur métier. Et, cela aussi va aider à rétablir de bons rapports entre les autorités et les médias pour pouvoir résoudre toutes les difficultés que la presse guinéenne rencontre quotidiennement.
Dans son intervention ce lundi soir dans l’émission « On refait le monde » sur Djoma média, le Président du Réseau des Médias sur Internet en Guinée (REMIGUI) en même temps premier vice-président du Conseil d’administration de la maison de la presse, a largement expliqué le contenu de cette rencontre.
D’après Thierno Amadou Camara communément appelé M’Bonet, il était question de se retrouver de faire le bilan de toutes les actions qu’ils ont eu à faire pendant six (6) mois de brouillage des ondes. «Il était très important de se réunir après six mois de négociations, de discussions pour trouver des solutions à trois problèmes à savoir, le brouillage de certains médias, le retrait d’autres des canaux de diffusion, mais aussi la restriction qui a été imposée à certains sites d’information.
Alors il était question de se retrouver, faire le bilan, tirer les leçons par rapport à toutes les démarches qu’on a eu à faire à savoir les discussions et les échanges que nous, en tant qu’associations de la presse, nous avons eu avec les autorités de la place mais aussi avec les partenaires bi et multilatéraux de la Guinée. Et, de l’autre côté, la démarche qui été celle du syndicat qui a consisté à organiser une journée sans presse, organiser d’autres actions de ce genre qui ont d’ailleurs entre guillemets conduit le secrétaire général du Syndicat en prison. Faire donc les points sur l’ensemble de ces démarches là jusqu’où nous avons pu mener le combat, qu’est-ce qu’il faut pour aller au bout de trouver solutions à tout ce qui se passe», a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : «Il y a des propositions qui ont été faites dans ce sens. Malheureusement, n’ayant pas pu épuiser l’ensemble des points aujourd’hui, n’ayant pas pu avoir le consensus nécessaire autour des thèmes principaux. Nous avons quand même fait un constat : Il fallait saluer la mobilisation qui a eu de tout le monde autour des sujets en répondant à l’appel du président du conseil d’administration de la maison de la presse.
Nous avons aussi fait le constat de l’adhésion de tout le monde au mot d’ordre qui consiste à continuer à discuter avec les autorités pour trouver la solution. Et nous avons accepté d’observer deux à trois jours de temps pour certains responsables de pouvoir partager l’ensemble de ce qu’on s’est dit avec leurs bases de manière à revenir et avoir une plus grande adhésion aux décisions que nous prenons, donc c’était une rencontre salutaire», a fait savoir le vice-président du conseil d’administration de la MDPG.
Plus loin, Thierno Amadou M’Bonet Camara a également précisé que «c‘est nous qui avons fait le pas vers ces autorités, à savoir la Haute autorité de la communication (HAC) et aussi le Premier ministre tout dernièrement. C’est un ouf de soulagement pour nous de voir que le Premier ministre se déplace avec certains membres de son cabinet mais aussi son ministre de l’Information et de la Communication pour aller voir la Haute autorité de la communication et discuter de cette question. Et de l’autre côté nous avons aussi l’obligation de nous bouger parce que dans la dynamique qui est engagée avec le Premier ministre, avec les autorités, c’était que de part et d’autre il devait y avoir des efforts pour parvenir à une normalisation des relations avec nos autorités.
Nous, l’engagement que nous avons pris, nous sommes obligés de le remplir de toutes les façons. C’est qu’il y a quand même dans nos rangs aussi des problèmes à régler. Alors sans discriminer un média ou un journaliste, nous avons décidé à notre niveau de proposer aux autorités de mettre en place un organe d’auto-régulation.
À date nous devons le faire, mettre en place l’auto-régulation mais nous ne pouvons pas aller à la mise en place d’une structure d’auto-régulation sans que nous ne réussissons d’abord à faire en sorte que toutes les voies dissonantes au niveau de la presse conjuguent le même verbe», a déclaré le président du REMIGUI.
Aboubacar Gomba Camara