Les futurs membres des délégations spéciales ne devraient pas faire acte de candidature aux élections prochaines. C’est du moins l’autre décision qui ressort du décret président de la transition qui dissout les conseils communaux.
Une mesure vivement critiquée par les activistes de la société civile. C’est le cas de Boubacar Biro Barry, vice-coordinateur du forum des forces sociales de Guinée. «Cette disposition qui interdit aux futurs membres des délégations spéciales de faire acte de candidature aux élections à venir ne figure dans aucun texte légal», a fait remarquer l’activiste de la société civile.
Pour Boubacar Biro Barry, le remplacement des conseils communaux dont le mandat était déjà à terme par les délégations spéciales, aurait pu être fait avant. Une façon dit-il de mettre tous les candidats aux futures élections sur le même pieds d’égalité. Mais la dissolution tardive des conseils communaux serait selon l’activiste un acte qui renforce les nouvelles autorités dans leur posture de glissement du chronogramme de la transition.
Comme lui, nombreux sont des activistes de la société civile guinéenne qui estiment qu’a date aucun grand acte n’a été posé dans le sens d’un retour à l’ordre constitutionnel. Il n’y a toujours pas de constitution ni de fichier électoral encore moins un organe de gestion des élections.
Ousmane Diakité