Conakry-Sauf miracle de dernière minute, le régime de Mamadi Doumbouya, sans gouvernement, fait face dès ce lundi, à sa première grève « générale et illimitée ». Une réunion de dernière chance était attendue ce dimanche à 24 heures de la grève générale et illimitée appelée par le mouvement syndical de la Guinée. Mais les syndicats signataires de l’avis de grève ont brillé par leur absence à cette réunion appelée par les autorités notamment le Conseil national de dialogue social (CNDS).
Les syndicalistes expliquent leur refus de prendre part à ladite rencontre par le refus, selon eux, du gouvernement de libérer le syndicaliste et journaliste Sekou Jamal Pendessa. Une demande qui avait été posée en termes de préalable. Pendant ce temps, la personne concernée a été jugée et condamné à une peine de prison.
Ce dimanche, notre reporter qui s’est rendu au siège du CNDS a constaté l’absence des syndicats. Il a tout de même noté la présence du président du Conseil national du dialogue social, le secrétaire général du ministère du travail et de la fonction publique et d’autres responsables du département en charge du travail.
Dans la journée, le patronat guinéen s’est fendu d’une déclaration, encourageant le gouvernement et les syndicats à promouvoir le dialogue. Dans la presse, de grands groupes de presse dont Hadafo et Djoma entendent organiser ce lundi une synergie en guise de protestation et de solidarité à l’action du mouvement syndical dont l’une des revendications est la libération des ondes des médias brouillée et le retour de ces groupes de presse sur le bouquet Canal+.
A cela s’ajoutent des déclarations comme celle du Forum des vives fustigeant la gestion de cette crise par les autorités. Plusieurs syndicats sectoriels notamment ceux des télécommunications et des banques ont appelés les travailleurs à respecter le mot d’ordre de grève en restant chez eux.
Dans les couloirs, beaucoup d’informations circulent. Des pressions énormes sur les leaders du mouvement syndical que beaucoup d’acteurs voudraient voir résister et aller jusqu’au bout.
Mamadou Macka Diallo depuis le CNDS
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