Menaces à l’endroit des journalistes: Le secrétaire général du SPPG hausse le ton

Les agressions et menaces contre les hommes de médias refont  surface en Guinée. Des journalistes dans l’exercice de leur profession, se sont faits agresser par des manifestants mais aussi des hommes. Mohamed Bangoura, directeur de publication de Mosaïqueguinee.com est convoqué par les renseignements généraux de l’armée par rapport à un article que ce dernier a publié sur la disparition d’un camion de tramadol dans un camp militaire. Le journaliste a échappé à une arrestation la semaine dernière dans la rédaction dudit média. Le syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) dénonce ces menaces à l’endroit des journalistes. 

 
“La menace, elle est réelle et elle est vraiment très grave. Je vais vous citer quelques exemples pour vous prouver que nous sommes réellement menacés. Il y a juste quelques jours c’est votre collègue Mamoudou Bouléré qui a été agressé au niveau de la T7 là où des militaires sont postés. Vous savez depuis quelques jours l’axe est militarisé. Du côté de Boké, Djoma Kakandé, Hady Diallo aussi a été agressé par des agents pendant qu’il couvrait la manifestation des travailleurs d’une société minière. Et au moment où je vous parle, il y a aussi Boubacar Diallo du C24, un média en ligne qui a retrouvé dans son bureau pendant qu’il priait une balle réelle du côté de Bambeto. Dans une rédaction une balle réelle qui a percé les plafonds pour retomber à un mètre de là où il priait, heureusement il n’a pas été touché. C’est vous dire qu’on est en danger”, a indiqué Sékou Djamal Pendessa, secrétaire général du SPPG chez nos confrères de Espace FM ce lundi, 8 août 2022 avant de revenir sur le cas de Mohamed Bangoura, directeur de publication de Mosaïque Guinée.
 
 
“Lui (Mohamed Bangoura) aussi, les militaires ont débarqué au niveau de mosaïque, dans sa rédaction. En ce 21ème siècle des militaires encore dans une rédaction de médias et ils étaient venus le prendre, comme ils le font souvent. Vous savez lorsque c’est écrit sur votre convocation, présentez-vous dès réception cela veut dire partout où ils vous trouvent ils vont vous prendre. Heureusement, il était sorti, ils ne l’ont pas trouvé sur place. Donc, ce jour-là il a pensé que ça allait passer comme ça mais ça continué depuis vendredi on l’appelle, on le recherche, on lui dit d’aller se présenter aux renseignements généraux de l’armée au camp pour une séance de travail comme si nos rédactions étaient déménagées maintenant vers le camp. Comment est-ce qu’un journaliste peut avoir une séance de travail dans un camp militaire? Donc il a compris que ça continuait, il dit, il faut saisir le syndicat.
 
Donc revenons sur le communiqué, nous avons été très clairs parce que face à certaines situations, il faut être catégorique, il faut prendre ses responsabilités face à l’histoire sinon on va cautionner un précédent mauvais qui va se répercuter sur beaucoup d’autres journalistes. Donc on lui a dit de ne pas se présenter parce que la convocation, elle est illégale. En droit, nul n’est tenu obéir à un ordre manifestement illégal. Et puis on a demandé à tous les journalistes d’être en alerte au cas où ils venaient le prendre pour l’envoyer, on va tous aller au camp, ils vont nous mettre en prison…”, a-t-il déclaré.
Il faut noter que les associations et syndicats de la presse y compris les avocats notamment celui de Mohamed Bangoura se mobilisent pour trouver une solution à cette situation qui prend de l’ampleur.
 
Mamadou Macka Diallo
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