Le gouvernement en accord avec certains syndicalistes envisage de prélever cinq pour cent (5%) du salaire indiciaire des fonctionnaires et deux pour cent (2%) des pensions de retraite.
Cette cotisation sociale sera retenue pour l’assurance maladie des fonctionnaires en activité et des retraités, dit-on. Au niveau de l’éducation, la question ne fait toutefois pas l’unanimité. Le syndicat national de l’éducation (SNE) dirigé par Michel Pépé Balamou qu’on a joint au téléphone soutient que « l’opportunité n’est pas là ». Pour lui, « il faut d’abord soulager le panier de la ménagère et apporter des mesures d’accompagnement… »
« Ce qui fait mal lorsqu’on parvient à augmenter le prix du carburant à la pompe et cela ait une incidence sur le transport, sur les denrées de première nécessité dont les prix ont connu une croissance exponentielle, sur le loyer et autres. C’est en ce moment-là que des syndicalistes acceptent que l’Etat prélève 5% sur le salaire des travailleurs et pendant le mois d’août, la période de soudure, alors que le syndicaliste c’est le social. Il y a la fonction sociale du syndicat qu’il va falloir mettre en relief pour défendre les travailleurs. On ne fait pas ça. Aujourd’hui toutes les organisations syndicales devraient se donner les mains pour demander à l’Etat d’apporter des mesures d’accompagnement suite à l’augmentation du prix du carburant à la pompe. On a des primes dérisoires comme des transports. On a des primes de loyer à 99 000 GNF par mois qui ne valent absolument rien. Nous au niveau de l’éducation par exemple, aujourd’hui les trois mois d’arriérés, deux ont été payés. Il reste un mois. Trois milles quatre cent seize (3416) enseignants n’ont pas encore bénéficié de leurs primes d’incitation depuis que ces primes ont été enrhuné sur les bulletins. Les travailleurs des DPE (directions préfectorales de l’éducation), DCE (directions communales de l’éducation), IRE (Inspections régionales de l’éducation) et services centraux n’ont rien bénéficié. On a le point deux (2) de notre protocole d’accord en date du 28 janvier 2020 qui est basé sur la revalorisation des primes en lien avec l’article 100 du statut particulier de l’éducation. Puisque l’article 100 dit que lorsque le pouvoir d’achat de l’enseignant s’affaibli, les deux parties gouvernementales et syndicales ont l’obligation de se rencontrer pour harmoniser ces primes-là en fonction du coût de la vie. Primes de craies, primes de documentations, primes de préparations, indemnités de logement et transport et allocation familiale. Ces primes-là sont dérisoires aujourd’hui. Ça devrait être des questions que l’on devrait poser sur la table pour pouvoir les résoudre. Mais nos camarades syndicalistes laissent tout cela pour se focaliser sur un quelconque prélèvement. Nous ne sommes pas contre mais l’opportunité du prélèvement n’est pas là. Il faut d’abord soulager le panier de la ménagère, il faut apporter des mesures d’accompagnement par rapport à toutes ces situations », a expliqué Michel Pépé Balamou secrétaire général du SNE avant de dire que « toute cotisation sociale, toute assurance maladie qui se fera pour nous sans nous est contre nous ».
Le syndicaliste a une fois de plus prévenu le gouvernement. « Il faut que le gouvernement parvienne à surseoir à ce prélèvement s’il ne sursoit pas à ce prélèvement, alors nous allons nous référer à la base et il reviendra à la base de prendre les décisions », a-t-il averti.
À rappeler que le gouvernement avait annoncé que ce prélèvement entrera en vigueur à la fin de ce mois d’août 2021.
Mamadou Macka Diallo
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