Conakry-Les vielles habitudes ont la peau dure. Depuis quelques jours, un texte auquel les internautes ont accordé peu d’importance, intitulé Lettre ouverte au colonel Mamadi Doumbouya, s’en prend entre autres à la biométrisation de la carte d’identité nationale.
Signé d’un policier et parlant de la hiérarchie, l’écrit dénonce une «bande de voyous» et relève ce que son ou ses auteurs qualifie(nt) de maux qui gangrènent la police nationale. Si certaines dénonciations dans cette lettre ouverte surfe sur des faits connus de tous et souvent reprochés à la police, elle a cependant une forte odeur d’une guerre de positionnement.
Comment parvenir à déshabiller Pierres pour habiller Paul ? La police aussi n’échappe pas à ce jeu d’agendas personnels contre lequel pourtant le président Mamadi Doumbouya a mis en garde les politiciens lors de sa rencontre avec ces derniers au palais du peuple.
Sinon comment au lieu de se réjouir de la biométrisation de la carte d’identité nationale, on tente de clouer à pilorie ceux qui ont eu le mérite d’aller à ce changement positif salué de tous.
Mais comme le ridicule ne tue pas, ladite lettre s’en prend même à la délivrance des cartes d’identité biométriques. Un vieux projet qui a longtemps somnolé dans les tiroirs avant d’être tiré pour être réalisé à la grande satisfaction des usagers. Non seulement cela crédibilise les documents de voyage guinéens à l’étranger, mais c’est aussi avancée qui aligne le pays sur des standards internationaux et à laquelle on ne peut plus renoncer.
Si on se fait une idée sur l’industrie de corruption et d’arnaque des citoyens, freinée par le passage à la carte d’identité biométrique, on comprendrait tout de suite ce qui pousse certains à vouloir saboter ce projet.
Ce genre d’incitation des nouvelles autorités à jeter l’eau de bain avec le bébé, à rejeter tout ce qui était entrepris, de bon comme de mauvais, devrait cesser. Heureusement que le Colonel Doumbouya et ses hommes sont conscients du comportement de certains cadres qui passent par des seconds couteux pour essayer de discréditer les bons cadres dans le seul but de tromper les hautes autorités pour mieux se positionner et protéger leurs biftèques.
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A suivre !
Ousmane Diakité
