Nommé ministre des Transports le 27 janvier dernier par le Chef de l’État en remplacement de Aboubacar Sylla lui aussi dans les mêmes fonctions au ministère de l’Enseignement Supérieur, Mohamed Keïta a officiellement pris les rênes de ce département prestigieux le mercredi 3 février 2021. La cérémonie de passation de services entre les ministres sortant et entrant s’est déroulée dans la cours dudit département. C’est ministre d’État, ministre secrétaire général à la Présidence, Kiridi Bangoura, qui a officié la rencontre en présence de quelques membres du gouvernement.
Dans son discours de circonstances, le secrétaire général du département des Transports a énuméré une longue liste d’activités réalisées durant le temps qu’a passé Aboubacar Sylla à la tête du ministère des Transports.
Sans oublier d’autres travaux en cours de réalisation, le ministre sortant a mis ces acquis à l’actif des cadres du ministère. « Nous avons pu faire beaucoup de choses avec très peu de ressources financières. Il est possible mais sans un budget conséquent d’arriver à des résultats significatifs. Pratiquement tous ceux (les travaux réalisés ndlr) qui ont été cités là l’ont été à BOT. C’est-à-dire sans que l’État guinéen n’engage les moindre francs ou dépose la moindre caution qui donne la moindre garantie pour mettre en place les financements nécessaires », a précisé Aboubacar Sylla.
Pour sa part, le secrétaire général à la présidence de la république, Naby Youssouf Kiridi Bangoura qui a présidé la cérémonie a évoqué les défis qui attendent le successeur de Aboubacar Sylla. « À la tête de ce ministère, vous venez au cœur des défis de la modernité. Le premier défi de la modernité est l’information. Mais le défi consubstantiel à l’information c’est le défi de la mobilité. Comment mettre N’Zérékoré à quelques heures de Conakry ? C’est ça l’enjeu. L’enjeu n’est pas seulement le fait de bitumer entre Conakry et N’Zérékoré. L’enjeu c’est de pouvoir faire Conakry-N’Zérékoré en 8 ou en 12 heures de temps… Votre travail est un travail complexe qui demande non seulement la mobilisation de vos services techniques mais une grande coordination interministérielle et aussi un partenariat avec le secteur privé », a-t-il mentionné.
En réponse, Mohamed Keïta a d’abord souligné que le département de transport est l’ossature incontournable levier dans le système de développement socioéconomique d’un pays. Il a ensuite reconnu que son prédécesseur a posé des jalons qui leur serviront de repères. Cependant, Mohamed Keïta estime que beaucoup restent à faire. « C’est un devoir pour nous de nous investir pour combler notre retard dans ce secteur porteur de croissance. Nous devons concrétiser par les actes, la vision et l’ambition du président de la République de développer le secteur du transport en République de Guinée pour en faire une locomotive de progrès pour tous. Les infrastructures dans le transport aérien sont obsolètes, les pistes sont dégradées envahis par des habitations anarchiques, et certains par leurs structures ne répondent plus aux exigences de sécurité de transport aérien. Tout est pratiquement refaire… Mais en identifiant les obstacles et les défis qui nous attendent ensemble, nous pourrons apporter des réponses adéquates pour le bonheur de l’ensemble des Guinéens. Nous ne pouvons plus attendre car le temps presse. Et nous avons obligation de résultat avec des moyens de bord comme l’ont bien fait d’autres pays africains. Avant de compter sur l’apport de nos partenaires, il est impératif de faire face à l’essentiel avec nos propres ressources. Je suis certain que nous avons le soutien du président de la République et de l’ensemble de son gouvernement », a-t-il conclu.
Djély Mamadou KOUYATÉ
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