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Mise en œuvre du ProDEG : les résultats de l’évaluation à mi-parcours présentés à Conakry

Le rapport final des travaux d’évaluation à mi-parcours du Programme Décennal pour l’Éducation en Guinée (ProDEG) a été présenté et validé ce vendredi, 13 octobre 2023, à Conakry. Organisée dans un réceptif hôtelier, la rencontre a mobilisé des cadres des ministères de l’Enseignement Technique et de l’Enseignement Pré-Universitaire, des acteurs de la société civile, des syndicalistes et des partenaires techniques et financiers.

C’est le secrétaire général du ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnel et de l’Emploi qui a présidé la cérémonie au nom du ministre Alpha Bacar Barry, qui est le président du Groupe Sectoriel de l’Éducation. Selon Youssouf Boundou Sylla, cette rencontre est l’aboutissement d’un diagnostic initié par l’Agence Française de Développement (AFD), visant à identifier les forces et faiblesses du processus de mise en œuvre du ProDEG.

« Le Programme Décennal pour l’Éducation (ProDEG) qui s’étend sur dix ans a commencé effectivement ses activités il y a deux ans. Après deux années d’exécution des activités, l’un des partenaires pour le financement de ce fonds, en l’occurrence l’AFD, a mandaté un cabinet pour pouvoir faire l’étude diagnostique en vue d’identifier les goulots d’étranglement pour déterminer les forces et faiblesses du dispositif qui a été mis en place, proposer des recommandations fortes et la mise en œuvre de ces recommandations-là du point de vue opérationnel.

Donc, vous comprendrez que c’est un processus participatif puisque ça a connu la participation effective de nos cadres de l’ensemble du secteur de l’éducation, mais aussi des partenaires sociaux qui sont : la société civile et les syndicats. Donc, c’est à juste titre aujourd’hui qu’on se retrouve pour faire la présentation, la restitution de ces travaux, en vue de valider le rapport provisoire qui nous a été soumis », a-t-il expliqué.

Le secrétaire général du METFPE ajoute que les difficultés rencontrées dans ce cadre sont souvent liées à des raisons administratives. L’objectif, dit-il, est juguler ces problèmes afin de permettre l’atteinte des résultats escomptés.

« Parfois, lorsqu’on parle des travaux de construction, on parle des études, vous savez que le seuil de passation en termes d’infrastructures et achat d’équipements, c’est autour de cinq cent millions ; et par rapport à la prestation intellectuelle, c’est autour de cent cinquante millions. Mais parfois, ce que nous réalisons dépasse ça. Donc, dès lors il faut lancer un processus d’appel d’offres qui prenne notamment 45 jours à deux mois, ensuite on attend les avis de non objection qu’on appelle dans notre jargon technique (ANO).

Donc, il y a des difficultés qui se retrouvent à ce niveau. Et au niveau du pool financier, il y a parfois une mauvaise compréhension du processus d’exécution budgétaire lié au BASS FCE. Des efforts ont été fournis pour pouvoir procéder à la formation des acteurs en vue de ne pas confondre le BASS et le budget national. Le BASS, la régulation est faite, on ne peut pas parler de disponibilité des ressources, parce que les ressources existent toujours. Donc, cette incompréhension fait qu’il y a certains goulots d’étranglement, des difficultés.

C’est à cause de tout ça que l’AFD a décidé de sous-traiter avec un cabinet international afin de faire de diagnostic et voir comment on peut surmonter ces difficultés-là afin de pouvoir avoir accès à l’argent et exécuter les activités. Parce que si ce n’est pas fait, d’année en année, on va en report de crédits. C’est-à-dire que vous planifiez des activités, vous ne pouvez pas les réaliser compte tenu de la lourdeur administrative », a indiqué Youssouf Boundou Sylla.

De son côté, Moussa Doumbouya, responsable du pool éducation, formation professionnelle et emploi à l’AFD, a fait savoir que ce diagnostic ne visait pas seulement à identifier les difficultés, mais aussi les aspects positifs. Car, souligne-t-il, c’est sur ces points forts qu’ils vont s’appuyer pour améliorer les aspects négatifs.

« Nous partons donc de ce qui est bien fait pour améliorer ce qui est moins bien fait afin que non seulement dans l’atteinte des objectifs du programme que la partie nationale puisse bénéficier du renforcement de capacités, et que ce renforcement de capacités puisse être traduit en transfert de compétences. Ça veut dire que les cadres nationaux doivent être désormais en mesure d’exécuter les opérations. De les préparer, les exécuter et de les suivre », a-t-il indiqué.

Mamadou Macka Diallo
666 660 366

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