Comme à son habitude, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu son assemblée générale hebdomadaire ce samedi 9 novembre 2024, à son siège national. Cette rencontre a rassemblé plusieurs cadres et militants du parti, se déroulant au lendemain des échanges entre la mission des Nations Unies et les acteurs politiques de Guinée.
Dans son discours devant les militants, Cellou Baldé, responsable des fédérations du parti à l’intérieur, a rappelé que l’UFDG a été un acteur majeur pour doter la Guinée d’outils fiables dans le processus électoral et a contribué à l’élaboration de nombreuses lois à l’Assemblée nationale. Il a ajouté que le parti dispose d’experts en la matière pour accompagner le pays dans les questions électorales.
« Quand les dix points ont été énoncés dans le cadre de l’accord avec la CEDEAO, nous n’avons pas manqué d’alerter. Je le rappelle, depuis cette tribune, j’avais mis au défi tous les experts de ce pays en matière électorale de me prouver qu’on pouvait utiliser le Recensement Administratif à Vocation d’État Civil (RAVEC) pour obtenir un fichier d’état civil fiable, à partir duquel on pourrait extraire un fichier électoral afin de tenir les élections avant le 31 décembre 2024. Où en sommes-nous aujourd’hui ? Avons-nous un fichier d’état civil ? Avons-nous un fichier électoral ? Nous n’en avons pas. Nous l’avions dit et répété ici, peut-être que certains pensaient que c’était de la rhétorique politique, mais en tant qu’experts électoraux, nous savions pertinemment que ce n’était pas possible », déplore-t-il.
Cellou Baldé poursuit : « Aujourd’hui, parce que nous sommes arrivés à la croisée des chemins, la mission dont vous entendez parler a été demandée par le gouvernement guinéen lui-même, qui a sollicité l’aide des Nations Unies pour évaluer ou réévaluer le processus de retour à l’ordre constitutionnel. Nous, depuis le 5 septembre 2021, étions prêts. Trois semaines après la prise de pouvoir, nous avions élaboré et soumis un mémorandum au CNRD, dans lequel nous exposions notre vision de la transition et la procédure à suivre jusqu’à l’installation des autorités civiles légitimement élues dans notre pays. Ce mémo a été classé sans suite. Ensuite, il y a eu la charte avec l’article 77 – une bonne chose, mais qui n’a pas été appliquée. Puis, ce qu’ils ont appelé dialogue… Nous sommes restés fidèles à nos positions, et aujourd’hui, le constat est que rien de ce qui a été annoncé n’a été accompli. »
Pour conclure, l’ancien député de la 8ᵉ législature revient sur les points abordés lors de leurs échanges avec la mission des Nations Unies :
« Hier, il s’agissait d’évaluer le contexte général, de faire le point sur la situation des droits de l’homme dans notre pays et de rappeler les conditions politiques, tactiques, matérielles et opérationnelles pour un retour à l’ordre constitutionnel. »
Aliou Diaguissa Sow
Tel: 627 51 44 41